Lyon VII sur le trône
Sacré pour la septième fois d'affilée samedi à Auxerre (1-3), Lyon a sans doute décroché le titre le plus difficile de son règne.
En France, le football est un jeu simple : 22 joueurs courent après un ballon et à la fin, c'est toujours Lyon qui gagne. Comment ne pas être tenté de remettre au goût du jour la célèbre maxime de Gary Lineker ? Pour la septième année consécutive, l'OL domine l'Hexagone. Aucun club auparavant n'avait autant eu la mainmise sur le football français. Et ce malgré l'exode massif des forces vives l'été dernier (Tiago, Abidal, Malouda…), malgré quelques erreurs de casting bien inhabituelles sur les bords du Rhône (Crosas, César Delgado, Cléber Anderson). Malgré cette envie palpable en France de voir enfin le Roi renversé. Malgré surtout une hégémonie jamais aussi proche de prendre fin. Un village peuplé d'irréductibles Gaulois niché sur les bords de la Garonne a résisté jusqu'au bout à l'envahisseur lyonnais.
Lyon n'a pas tout maîtrisé
Pourtant, la bande à Perrin semblait avoir tué tout suspense au soir de la 28e journée et d'une véritable démonstration de force face à son dauphin (4-2). Avec 9 points d'avance sur les Girondins, l'OL n'avait plus rien à craindre… Mais ce Lyon version 2007-2008 a cette caractéristique qui le distingue de ses devancières : il n'a jamais respiré la sérénité. Même avec un tel pécule, le club rhodanien a réussi à se faire peur et à jouer avec les nerfs de ses supporters. Jamais le public rhodanien n'a retrouvé ce rouleau compresseur, broyeur des illusions adverses, tant redouté ces dernières années. Il faut dire que dès le départ, des signes de fébrilité étaient apparus. Deux défaites lors des trois premières journées avaient semé le doute dans l'esprit de l'opinion publique. Les deux claques reçues en Ligue des Champions contre Barcelone mais surtout contre les Glasgow Rangers à domicile (0-3) n'avaient fait que confirmer cet état de fait. La machine à gagner ne ronronnait pas. Elle était plutôt sérieusement encrassée. Juninho, le chef d'orchestre du jeu lyonnais, n'avait plus ses jambes de 20 ans et défensivement, l'OL a souffert des absences conjuguées de Cris et Coupet, gravement blessés en début de saison.
Heureusement il y a Benzema
Ce titre, Lyon est allé le chercher avec ses tripes. Avec son cœur. Grâce aussi et surtout au talent de Karim Benzema. Depuis des années, le désormais septuple champion de France était à la recherche d'un grand buteur, un joueur capable de faire basculer à lui seul une rencontre. Le club de Jean-Michel Aulas l'a enfin trouvé ! Lors de l'exercice où l'édifice n'a jamais autant chancelé. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la saison dernière, l'OL avait été sacré avec la meilleure défense de L1 (27 buts encaissés soit 10 de moins que cette saison !). Après seulement 21 journées, il avait déjà connu le gout amer de la défaite autant de fois que durant tout l'exercice précédent (5) ! Hasard ou coïncidence ? Une chose est certaine, Lyon n'a pas dégagé cette force collective des cuvées précédentes. L'OL 2007-2008, ce fut plutôt une somme d'individualités sur laquelle le club s'est reposé pour s'extirper de situations compliquées. Et Benzema, avec ses 20 buts en Ligue 1, en est le plus bel exemple. De là à dire que l'attaquant français est l'arbre qui cache la forêt, il n'y a qu'un pas…
Perrin n'a jamais fait l'unanimité
Symbole d'une saison historique loin d'avoir été éclatante : Alain Perrin n'est pas certain de briguer un deuxième mandat. Le technicien français est pourtant en passe de réaliser ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'est parvenu à faire : le doublé Championnat-Coupe de France ! Mais les relations entre Perrin et son président sont pour le moins tendues. Jean-Michel Aulas est même monté au créneau pour recadrer son coach après un nul sans saveur contre Rennes à Gerland lors de la 31e journée (1-1). En cause ? Les décisions tactiques de l'ancien entraîneur de Sochaux et le choix des hommes. Le problème est que Perrin ne bénéficie pas non plus du soutien du vestiaire. Rappelons tout de même qu'à son arrivée, certains cadres n'avaient pas hésité à lui donner un surnom quelque peu cynique : PPH, en d'autres termes, passera pas l'hiver ! Arrivé sur les bords du Rhône fort d'une réputation de fin tacticien et auréolé du titre de vainqueur de la Coupe de France, Perrin n'est jamais parvenu à imprimer sa patte. Il était tout de même venu avec l'intention de tout chambouler et de mettre en place son 4-4-2. Finalement, il a rapidement mis son schéma fétiche au placard pour ressortir le 4-3-3 qui a fait ses preuves à Lyon. Un désaveu de plus. Certes, Lyon est entré un peu plus dans la légende du football français. Mais nul doute que cette saison marquera un tournant dans l'histoire du club…
En France, le football est un jeu simple : 22 joueurs courent après un ballon et à la fin, c'est toujours Lyon qui gagne. Comment ne pas être tenté de remettre au goût du jour la célèbre maxime de Gary Lineker ? Pour la septième année consécutive, l'OL domine l'Hexagone. Aucun club auparavant n'avait autant eu la mainmise sur le football français. Et ce malgré l'exode massif des forces vives l'été dernier (Tiago, Abidal, Malouda…), malgré quelques erreurs de casting bien inhabituelles sur les bords du Rhône (Crosas, César Delgado, Cléber Anderson). Malgré cette envie palpable en France de voir enfin le Roi renversé. Malgré surtout une hégémonie jamais aussi proche de prendre fin. Un village peuplé d'irréductibles Gaulois niché sur les bords de la Garonne a résisté jusqu'au bout à l'envahisseur lyonnais.
Lyon n'a pas tout maîtrisé
Pourtant, la bande à Perrin semblait avoir tué tout suspense au soir de la 28e journée et d'une véritable démonstration de force face à son dauphin (4-2). Avec 9 points d'avance sur les Girondins, l'OL n'avait plus rien à craindre… Mais ce Lyon version 2007-2008 a cette caractéristique qui le distingue de ses devancières : il n'a jamais respiré la sérénité. Même avec un tel pécule, le club rhodanien a réussi à se faire peur et à jouer avec les nerfs de ses supporters. Jamais le public rhodanien n'a retrouvé ce rouleau compresseur, broyeur des illusions adverses, tant redouté ces dernières années. Il faut dire que dès le départ, des signes de fébrilité étaient apparus. Deux défaites lors des trois premières journées avaient semé le doute dans l'esprit de l'opinion publique. Les deux claques reçues en Ligue des Champions contre Barcelone mais surtout contre les Glasgow Rangers à domicile (0-3) n'avaient fait que confirmer cet état de fait. La machine à gagner ne ronronnait pas. Elle était plutôt sérieusement encrassée. Juninho, le chef d'orchestre du jeu lyonnais, n'avait plus ses jambes de 20 ans et défensivement, l'OL a souffert des absences conjuguées de Cris et Coupet, gravement blessés en début de saison.
Heureusement il y a Benzema
Ce titre, Lyon est allé le chercher avec ses tripes. Avec son cœur. Grâce aussi et surtout au talent de Karim Benzema. Depuis des années, le désormais septuple champion de France était à la recherche d'un grand buteur, un joueur capable de faire basculer à lui seul une rencontre. Le club de Jean-Michel Aulas l'a enfin trouvé ! Lors de l'exercice où l'édifice n'a jamais autant chancelé. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la saison dernière, l'OL avait été sacré avec la meilleure défense de L1 (27 buts encaissés soit 10 de moins que cette saison !). Après seulement 21 journées, il avait déjà connu le gout amer de la défaite autant de fois que durant tout l'exercice précédent (5) ! Hasard ou coïncidence ? Une chose est certaine, Lyon n'a pas dégagé cette force collective des cuvées précédentes. L'OL 2007-2008, ce fut plutôt une somme d'individualités sur laquelle le club s'est reposé pour s'extirper de situations compliquées. Et Benzema, avec ses 20 buts en Ligue 1, en est le plus bel exemple. De là à dire que l'attaquant français est l'arbre qui cache la forêt, il n'y a qu'un pas…
Perrin n'a jamais fait l'unanimité
Symbole d'une saison historique loin d'avoir été éclatante : Alain Perrin n'est pas certain de briguer un deuxième mandat. Le technicien français est pourtant en passe de réaliser ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'est parvenu à faire : le doublé Championnat-Coupe de France ! Mais les relations entre Perrin et son président sont pour le moins tendues. Jean-Michel Aulas est même monté au créneau pour recadrer son coach après un nul sans saveur contre Rennes à Gerland lors de la 31e journée (1-1). En cause ? Les décisions tactiques de l'ancien entraîneur de Sochaux et le choix des hommes. Le problème est que Perrin ne bénéficie pas non plus du soutien du vestiaire. Rappelons tout de même qu'à son arrivée, certains cadres n'avaient pas hésité à lui donner un surnom quelque peu cynique : PPH, en d'autres termes, passera pas l'hiver ! Arrivé sur les bords du Rhône fort d'une réputation de fin tacticien et auréolé du titre de vainqueur de la Coupe de France, Perrin n'est jamais parvenu à imprimer sa patte. Il était tout de même venu avec l'intention de tout chambouler et de mettre en place son 4-4-2. Finalement, il a rapidement mis son schéma fétiche au placard pour ressortir le 4-3-3 qui a fait ses preuves à Lyon. Un désaveu de plus. Certes, Lyon est entré un peu plus dans la légende du football français. Mais nul doute que cette saison marquera un tournant dans l'histoire du club…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire