Les députés britanniques autorisent
les embryons hommes -animaux
Les parlementaires ont donné leur feu vert aux recherches menées sur ces embryons issues de l'intégration d'ADN humain dans des ovules d'animaux. Aucune législation au monde ne va aussi loin sur ce point.
L'Autorité britannique pour la fertilité humaine et l'embryologie avait déjà accordé un feu vert à deux équipes scientifiques, mais la recherche sur les embryons hybrides est désormais autorisée par principe en Grande-Bretagne. Lundi soir, les députés britanniques ont en effet rejeté à une écrasante majorité (336 pour, 176 contre) un amendement visant à interdire totalement ces « chimères », du nom donné aux organismes dotés de deux patrimoines génétiques distincts.
On trouve quelques chimères naturelles, et des recherches sur chimères génétiques créées par l'homme ont été menées de longue date. Mais il s'agit ici d'embryons hybrides issus d'ovules animaux dans lesquelles les chercheurs intègrent de l'ADN humain. Objectif : faciliter les recherches sur certaines maladies dont Alzheimer, Parkinson ou la mucoviscidose, dont souffre le fils cadet du premier ministre Gordon Brown. Ce dernier soutenait personnellement ce texte sensible pour lequel, comme le veut la tradition parlementaire britannique, les députés bénéficiaient d'une totale liberté de vote. Le chef de file des conservateurs, David Cameron, avait également défendu les embryons hybrides, face aux opposants, au premier rang desquels les catholiques, qui dénoncent des « expériences à la Frankenstein ».
Bébés donneurs et figure paternelle
Ce feu vert parlementaire pose néanmoins des limites : Les hybrides seront réservés à des fins exclusivement scientifiques. Ils doivent être détruits au plus tard au bout de 14 jours de développement et il est interdit de les implanter dans l'utérus d'une femme ou d'un animal.
Un autre amendement, qui devait interdire les « vrais hybrides » (ovule animal fécondé par du sperme humain et vice-versa, et non par l'intégration directe d'ADN dans le noyau), a été rejeté, mais avec une moindre marge (286 contre 223).
Ce texte était une des mesures phares du projet de loi dit «Fécondation humaine et l'embryologie» (lire le texte du projet et les débats en anglais), déjà approuvé par les Lords, qui remet à jour des lois de bioéthique datant de 1990. Il prévoit également la possibilité de donner naissance par fécondation in vitro (FIV) à des « saviour siblings », des « bébés donneurs » censés sauver la vie de leurs frères ou sœurs malades. Un amendement pour les interdire a été rejeté quelques heures plus tard par 342 voix contre 163. Mardi, les députés doivent se prononcer sur deux mesures tout aussi polémiques : l'accès des couples lesbiens et des femmes célibataires à la FIV via la suppression du « besoin de figure paternelle » dans les textes, et le raccourcissement des délais d'avortement, de 24 à 22 ou 20 semaines.
L'Autorité britannique pour la fertilité humaine et l'embryologie avait déjà accordé un feu vert à deux équipes scientifiques, mais la recherche sur les embryons hybrides est désormais autorisée par principe en Grande-Bretagne. Lundi soir, les députés britanniques ont en effet rejeté à une écrasante majorité (336 pour, 176 contre) un amendement visant à interdire totalement ces « chimères », du nom donné aux organismes dotés de deux patrimoines génétiques distincts.
On trouve quelques chimères naturelles, et des recherches sur chimères génétiques créées par l'homme ont été menées de longue date. Mais il s'agit ici d'embryons hybrides issus d'ovules animaux dans lesquelles les chercheurs intègrent de l'ADN humain. Objectif : faciliter les recherches sur certaines maladies dont Alzheimer, Parkinson ou la mucoviscidose, dont souffre le fils cadet du premier ministre Gordon Brown. Ce dernier soutenait personnellement ce texte sensible pour lequel, comme le veut la tradition parlementaire britannique, les députés bénéficiaient d'une totale liberté de vote. Le chef de file des conservateurs, David Cameron, avait également défendu les embryons hybrides, face aux opposants, au premier rang desquels les catholiques, qui dénoncent des « expériences à la Frankenstein ».
Bébés donneurs et figure paternelle
Ce feu vert parlementaire pose néanmoins des limites : Les hybrides seront réservés à des fins exclusivement scientifiques. Ils doivent être détruits au plus tard au bout de 14 jours de développement et il est interdit de les implanter dans l'utérus d'une femme ou d'un animal.
Un autre amendement, qui devait interdire les « vrais hybrides » (ovule animal fécondé par du sperme humain et vice-versa, et non par l'intégration directe d'ADN dans le noyau), a été rejeté, mais avec une moindre marge (286 contre 223).
Ce texte était une des mesures phares du projet de loi dit «Fécondation humaine et l'embryologie» (lire le texte du projet et les débats en anglais), déjà approuvé par les Lords, qui remet à jour des lois de bioéthique datant de 1990. Il prévoit également la possibilité de donner naissance par fécondation in vitro (FIV) à des « saviour siblings », des « bébés donneurs » censés sauver la vie de leurs frères ou sœurs malades. Un amendement pour les interdire a été rejeté quelques heures plus tard par 342 voix contre 163. Mardi, les députés doivent se prononcer sur deux mesures tout aussi polémiques : l'accès des couples lesbiens et des femmes célibataires à la FIV via la suppression du « besoin de figure paternelle » dans les textes, et le raccourcissement des délais d'avortement, de 24 à 22 ou 20 semaines.
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