Un fonctionnaire sur trois en grève
Selon la police, le mouvement a rassemblé mardi 375.000 personnes.
Défense de leur pouvoir d’achat, de leur statut… les fonctionnaires se sont joints aux cheminots et aux agents de la RATP, mardi, pour une journée de grève et de manifestations relativement bien suivie. Les premiers cortèges en province ont réuni de 7.500 à 15.000 personnes à Grenoble ou Nantes,de 12.000 à 60.000 personnes à Marseille,de 17.000 et 35.000 à Toulouse et de 12.000 à 15.000 à Lyon. Selon la CGT, 700.000 personnes -fonctionnaires, cheminots ou étudiants- seraient descendues dans les rues. la police a compté, elle, 375.000 manifestants.
Selon le ministère de l’Education nationale, 38,98% des personnels sont en grève, toutes catégories confondues. Dans le détail, 46,75% des enseignants du premier degré ont cessé le travail, 42,15% dans les collèges, 33,64% dans les lycées d’enseignement professionnel et 37,43% dans les lycées d’enseignement général. Par ailleurs, 23,42% des personnels non-enseignants ont également cessé le travail. Les syndicats annoncent de leur côté des chiffres supérieurs : le SNUIpp, majoritaire chez les instituteurs, donne le chiffre de 65% de grévistes en primaire.
Dans la fonction publique d’Etat, le ministère annonce 30,12% de grévistes, soit légèrement plus que les 30% requis pour une grève «moyenne», selon les estimations données par le secrétaire d’Etat à la fonction publique, André Santini. La dernière grève, en février, n’avait mobilisé que 22,9% des fonctionnaires.
A La Poste, également en grève mardi, le mouvement semble minoritaire : la direction annonce que 15,18% de ses personnels ont cessé le travail. Idem chez France Télécom avec moins de 20% d’agents en grève Chez EDF, 14% des salariés ont cessé le travail ; et 13,4% chez GDF, selon les directions des deux groupes.
A la SNCF, on compte 27% de grévistes à la mi-journée, selon la direction, soit légèrement plus que la veille (26,2%). Autre mouvement, celui déclenché par les contrôleurs aériens, qui n’ont pas déposé de préavis de grève mais dont certains personnels ont tout de même cessé le travail mardi. A Orly, plusieurs vols ont connu des retards ou des annulations dans la matinée.
Sarkozy devrait intervenir avant la fin de la semaine
Contrairement au mouvement des cheminots, celui des fonctionnaires est relativement soutenu par l’opinion. Selon un sondage CSA publié lundi dans L’Humanité, 53% des Français «soutiennent» ou «éprouvent de la sympathie» pour les revendications des fonctionnaires, qui réclament des hausses de salaires. Eric Woerth, leur ministre de tutelle, a d’ailleurs reconnu au micro de France Inter: «c’est vrai que les fonctionnaires ne gagnent pas très bien leur vie». Tout en expliquant que pour gagner plus d’argent, il «faut prendre plus de responsabilités, il faut faire des heures supplémentaires, il faut aussi accepter qu’il y ait moins de fonctionnaires».
Les syndicats essayent d’afficher un front uni. La défense du pouvoir d’achat, préoccupation récurrente des Français, est «commune» aux fonctionnaires et aux cheminots, assure Jacques Voisin de la CFTC. L’Unsa, principal syndicat de fonctionnaires, estime cependant que les revendications des cheminots ont «cannibalisé» le mouvement dans la fonction publique.
Du côté du gouvernement, on met l’accent sur l’impact économique de la grève des transports (300 à 400 millions d’euros), qui «pourrait peser sur la croissance», estime le ministre du Budget, Eric Woerth. Le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, a assuré mardi matin sur RTL que le gouvernement serait vraisemblablement présent aux négociations de branche entre syndicats et direction de la RATP et de la SNCF, qui doivent s’ouvrir demain, «à condition qu’il y ait des signes de reprise du trafic».
Défense de leur pouvoir d’achat, de leur statut… les fonctionnaires se sont joints aux cheminots et aux agents de la RATP, mardi, pour une journée de grève et de manifestations relativement bien suivie. Les premiers cortèges en province ont réuni de 7.500 à 15.000 personnes à Grenoble ou Nantes,de 12.000 à 60.000 personnes à Marseille,de 17.000 et 35.000 à Toulouse et de 12.000 à 15.000 à Lyon. Selon la CGT, 700.000 personnes -fonctionnaires, cheminots ou étudiants- seraient descendues dans les rues. la police a compté, elle, 375.000 manifestants.
Selon le ministère de l’Education nationale, 38,98% des personnels sont en grève, toutes catégories confondues. Dans le détail, 46,75% des enseignants du premier degré ont cessé le travail, 42,15% dans les collèges, 33,64% dans les lycées d’enseignement professionnel et 37,43% dans les lycées d’enseignement général. Par ailleurs, 23,42% des personnels non-enseignants ont également cessé le travail. Les syndicats annoncent de leur côté des chiffres supérieurs : le SNUIpp, majoritaire chez les instituteurs, donne le chiffre de 65% de grévistes en primaire.
Dans la fonction publique d’Etat, le ministère annonce 30,12% de grévistes, soit légèrement plus que les 30% requis pour une grève «moyenne», selon les estimations données par le secrétaire d’Etat à la fonction publique, André Santini. La dernière grève, en février, n’avait mobilisé que 22,9% des fonctionnaires.
A La Poste, également en grève mardi, le mouvement semble minoritaire : la direction annonce que 15,18% de ses personnels ont cessé le travail. Idem chez France Télécom avec moins de 20% d’agents en grève Chez EDF, 14% des salariés ont cessé le travail ; et 13,4% chez GDF, selon les directions des deux groupes.
A la SNCF, on compte 27% de grévistes à la mi-journée, selon la direction, soit légèrement plus que la veille (26,2%). Autre mouvement, celui déclenché par les contrôleurs aériens, qui n’ont pas déposé de préavis de grève mais dont certains personnels ont tout de même cessé le travail mardi. A Orly, plusieurs vols ont connu des retards ou des annulations dans la matinée.
Sarkozy devrait intervenir avant la fin de la semaine
Contrairement au mouvement des cheminots, celui des fonctionnaires est relativement soutenu par l’opinion. Selon un sondage CSA publié lundi dans L’Humanité, 53% des Français «soutiennent» ou «éprouvent de la sympathie» pour les revendications des fonctionnaires, qui réclament des hausses de salaires. Eric Woerth, leur ministre de tutelle, a d’ailleurs reconnu au micro de France Inter: «c’est vrai que les fonctionnaires ne gagnent pas très bien leur vie». Tout en expliquant que pour gagner plus d’argent, il «faut prendre plus de responsabilités, il faut faire des heures supplémentaires, il faut aussi accepter qu’il y ait moins de fonctionnaires».
Les syndicats essayent d’afficher un front uni. La défense du pouvoir d’achat, préoccupation récurrente des Français, est «commune» aux fonctionnaires et aux cheminots, assure Jacques Voisin de la CFTC. L’Unsa, principal syndicat de fonctionnaires, estime cependant que les revendications des cheminots ont «cannibalisé» le mouvement dans la fonction publique.
Du côté du gouvernement, on met l’accent sur l’impact économique de la grève des transports (300 à 400 millions d’euros), qui «pourrait peser sur la croissance», estime le ministre du Budget, Eric Woerth. Le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, a assuré mardi matin sur RTL que le gouvernement serait vraisemblablement présent aux négociations de branche entre syndicats et direction de la RATP et de la SNCF, qui doivent s’ouvrir demain, «à condition qu’il y ait des signes de reprise du trafic».
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