Le gouvernement et l’Unef cherchent
à sortir de la crise
La ministre Valérie Pécresse promet des avancées sur le logement étudiant. De son côté, le principal syndicat évoque un possible «retour à la normale».
Alors que la contestation étudiante se poursuivait hier avec trente-cinq universités perturbées, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, le gouvernement et l’Unef, principal syndicat étudiant, cherchent une sortie de crise.
Le ministre Valérie Pécresse a annoncé la prochaine mise en place d’un dispositif visant à favoriser l’accès au logement des étudiants. «Nous allons aboutir d’ici à la fin de l’année à la garantie du risque locatif. On ne demandera plus de caution aux étudiants», a-t-elle promis. Cette mesure figurera dans un projet déjà engagé par le ministre de la Ville, Christine Boutin.
En clair, la garantie de l’État se «substitue » au versement d’une caution par l’étudiant. Ce système assure au propriétaire d’être payé et de récupérer son logement en l’état. L’objectif à terme ? Désengorger l’offre, en attirant des propriétaires de logements qui ne louaient pas par peur de ne pas être payés.
Un geste du gouvernement que Bruno Julliard, le président de l’Unef, se refusait à commenter hier, afin de ne pas provoquer de tensions. Un «retour à la normale est envisageable dans les facs», répète-t-il, à condition que des négociations soient ouvertes.
De son côté, Julie Coudry, représentante de la Confédération étudiante, observe que les partenaires sociaux travaillent déjà sur la garantie locative du logement «depuis juillet» et doute d’une mise en place rapide : «On ne peut pas dire que demain matin il n’y aura plus de caution. Ça va être un travail de longue haleine», affirme-t-elle.
« Gestes d’apaisement »
S’il n’est «pas question» de revenir sur la loi sur l’autonomie, Valérie Pécresse se dit prête à de «nouvelles avancées» sur les chantiers du logement étudiant et de la lutte contre l’échec en première année. À la condition que les étudiants manifestent des « gestes d’apaisement » dans les universités.
Également désireux de sortir de la crise, le porte-parole de la Conférence des présidents d’universités (CPU), Michel Lussault, annonçait hier une «anticipation du budget de l’État pour la licence». Ainsi, les présidents, qui ont toujours défendu la loi sur l’autonomie, sont prêts, selon lui, à prendre sur les fonds propres de leurs établissements pour «anticiper sur le plan de la réussite en licence». Un effort qui s’ajouterait aux 40 millions d’euros déjà consacrés à la lutte contre l’échec dans le budget 2008, jugés insuffisants par l’Unef.
Dès janvier ou février, les premières années pourront bénéficier d’heures de cours supplémentaires, promet Michel Lussault. «La CPU s’engage également, dans toutes les universités, à ce que dans la révision des statuts, on conserve la collégialité et la démocratie interne», ajoute Michel Lussault.
«Nous ferons des propositions pour atténuer les angoisses des étudiants en sciences humaines», a-t-il encore promis.
Alors que la contestation étudiante se poursuivait hier avec trente-cinq universités perturbées, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, le gouvernement et l’Unef, principal syndicat étudiant, cherchent une sortie de crise.
Le ministre Valérie Pécresse a annoncé la prochaine mise en place d’un dispositif visant à favoriser l’accès au logement des étudiants. «Nous allons aboutir d’ici à la fin de l’année à la garantie du risque locatif. On ne demandera plus de caution aux étudiants», a-t-elle promis. Cette mesure figurera dans un projet déjà engagé par le ministre de la Ville, Christine Boutin.
En clair, la garantie de l’État se «substitue » au versement d’une caution par l’étudiant. Ce système assure au propriétaire d’être payé et de récupérer son logement en l’état. L’objectif à terme ? Désengorger l’offre, en attirant des propriétaires de logements qui ne louaient pas par peur de ne pas être payés.
Un geste du gouvernement que Bruno Julliard, le président de l’Unef, se refusait à commenter hier, afin de ne pas provoquer de tensions. Un «retour à la normale est envisageable dans les facs», répète-t-il, à condition que des négociations soient ouvertes.
De son côté, Julie Coudry, représentante de la Confédération étudiante, observe que les partenaires sociaux travaillent déjà sur la garantie locative du logement «depuis juillet» et doute d’une mise en place rapide : «On ne peut pas dire que demain matin il n’y aura plus de caution. Ça va être un travail de longue haleine», affirme-t-elle.
« Gestes d’apaisement »
S’il n’est «pas question» de revenir sur la loi sur l’autonomie, Valérie Pécresse se dit prête à de «nouvelles avancées» sur les chantiers du logement étudiant et de la lutte contre l’échec en première année. À la condition que les étudiants manifestent des « gestes d’apaisement » dans les universités.
Également désireux de sortir de la crise, le porte-parole de la Conférence des présidents d’universités (CPU), Michel Lussault, annonçait hier une «anticipation du budget de l’État pour la licence». Ainsi, les présidents, qui ont toujours défendu la loi sur l’autonomie, sont prêts, selon lui, à prendre sur les fonds propres de leurs établissements pour «anticiper sur le plan de la réussite en licence». Un effort qui s’ajouterait aux 40 millions d’euros déjà consacrés à la lutte contre l’échec dans le budget 2008, jugés insuffisants par l’Unef.
Dès janvier ou février, les premières années pourront bénéficier d’heures de cours supplémentaires, promet Michel Lussault. «La CPU s’engage également, dans toutes les universités, à ce que dans la révision des statuts, on conserve la collégialité et la démocratie interne», ajoute Michel Lussault.
«Nous ferons des propositions pour atténuer les angoisses des étudiants en sciences humaines», a-t-il encore promis.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire