jeudi 15 novembre 2007

SNCF, RATP : la grève reconduite

Six syndicats reconduisent la grève à la SNCF
Les transports parisiens resteront perturbés, les assemblées générales ayant majoritairement reconduit la grève.
La CFDT
montre cependant les premiers signes d’une division du front syndical.
Six syndicats de cheminots -CGT, CFDT, FO, CFTC, Unsa d’une part et Sud Rail d’autre part- ont annoncé mercredi soir par communiqué, «poursuivre la grève à la SNCF pour une nouvelle période de 24 heures.» Il semble que la CFE-CGC choisisse de quitter la coalition syndicale.
La CFDT Cheminots a choisi de reconduire la grève, malgré l’appel de son secrétaire général. «Moi qui ai connaissance ce soir de toutes ces informations, je dis que nous avons les éléments pour pouvoir suspendre la grève à la SNCF», a déclaré mercredi soir François Chérèque sur France 3 en évoquant les garanties contenues dans la «lettre de méthode» envoyée à tous les syndicats par Xavier Bertrand à la demande de Nicolas Sarkozy.
La CFDT RATP reprend le travail
François Chérèque a donc proposé «de suspendre la grève pour négocier» pendant une durée d’un mois. «S’il y a un problème on pourra toujours la reprendre un autre jour», a-t-il ajouté, en précisant cependant qu’il fallait «que les cheminots s’approprient ces informations et décident eux de ce qu’ils vont faire».
A la RATP, la CFDT a, elle, décidé de reprendre le travail. FO-RATP a cependant déclaré que les transports parisiens resteront perturbés, les assemblées générales ayant majoritairement reconduit la grève, selon FO-RATP.
«Tant qu’il n’y aura pas d’éléments nouveaux, nous sommes pour que ce mouvement se poursuive», avait également martelé Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, dans le cortège de la manifestation parisienne contre la réforme des régimes spéciaux.
«Ca avance»
Des déclarations qui avaient douché les espoirs de résolution rapide du conflit. Le gouvernement s’était pourtant montré optimiste dans la matinée. Nicolas Sarkozy voyait ainsi, selon son porte-parole, «une opportunité pour que l’esprit de responsabilité l’emporte pour trouver une issue au conflit». «Ca avance», ajoutaient à l’unisson François Fillon et Xavier Bertrand.
Reste que le principe des négociations tripartites par entreprises semble validé des deux côtés. Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, a confirmé au Monde que l’Etat y participerait bien, comme l’avait proposé Bernard Thibault, le leader de la CGT. «Bernard Thibault a fait en sorte que la crise puisse se dénouer dès le premier jour du conflit», a même salué Claude Guéant.

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