dimanche 25 novembre 2007

Sarkozy est arrivé en Chine

Sarkozy est arrivé en Chine
pour plaider «l’harmonie»
L'avion du chef de l’État s'est posé dimanche matin à Xian, pour une visite d’État de trois jours dans un pays qui l’attend avec quelque appréhension.
Une parenthèse internationale bienvenue après la crise des grèves. Nicolas Sarkozy est arrivé dimanche matin en Chine pour sa première visite présidentielle dans ce pays. Elle le mènera jusqu’à mardi à Xian, Pékin puis Shanghaï. Rituel et très codifié, l’exercice ne sera pas des plus aisés pour un président français qui, à sa manière, entend «déplacer les montagnes ».
À Pékin, ses interlocuteurs l’attendent avec une curiosité teintée d’inquiétude. Après la longue lune de miel avec Jacques Chirac, grand connaisseur de l’empire du Milieu et ferme défenseur d’un monde multipolaire, l’arrivée de son successeur ouvre une page incertaine. Le dialogue sino-américain a pâti des tensions monétaires et des irritations sur le dossier de la contrefaçon. Le climat de la relation avec l’Europe s’est lui aussi rafraîchi, du fait du déficit des échanges et de l’alignement de Bruxelles sur des positions commerciales plus agressives préconisées par Washington. Dans ce contexte, le rapprochement transatlantique opéré par Nicolas Sarkozy préoccupe Pékin. De même que ses propos critiques sur l’autoritarisme russe, que les dirigeants chinois n’ont pas manqué de prendre pour eux. «Nous pensons qu’un bon dialogue permettra de renforcer la compréhension», souligne un diplomate chinois, en des termes traduisant la circonspection.
À Xi’an, l’ancienne capitale impériale, le président français visite ce dimanche le site de l’armée enterrée. Mais plutôt que de jouer la carte de la Chine éternelle, chère à son prédécesseur, il aura à cœur de nouer des relations «personnelles, fortes, confiantes et durables» avec les deux maîtres du pays, le président Hu Jintao et le premier ministre Wen Jiabao qui, attention notable, le recevront chacun pour un «dîner restreint». Nicolas Sarkozy souhaite les prendre au mot en plaçant son dialogue avec eux sous le signe de «l’harmonie», clin d’œil à la «société harmonieuse» souhaitée il y a quelques semaines par le 17e Congrès du Parti communiste chinois. Positiver les problèmes donc, pour tenter de faire bouger ce partenaire stratégique, pachydermique et souvent madré.

La question de la contrefaçon

La méthode sera appliquée à l’environnement, thème fort de la visite (voir ci-dessous). La même volonté «d’harmonie» sera invoquée pour des «relations justes» entre les monnaies et dans le commerce, mais aussi dans les domaines problématiques de la propriété intellectuelle et de la contrefaçon. À chaque étape, le président français va inciter les dirigeants chinois à rapprocher «l’état des lois de l’État de droit», dit-on dans son entourage ; bref, à faire montre de volonté politique pour appliquer les textes existants.
La démarche est similaire sur les questions internationales : le président français invitera les Chinois à répliquer en Iran leur engagement responsable pour régler la crise nucléaire nord-coréenne. Les droits de l’homme seront également évoqués, là encore sur le mode renouvelé d’une «coopération positive», notamment sous l’angle du droit (Rachida Dati sera du voyage) et sur des «sujets pertinents qui intéressent les Chinois», insiste-t-on à l’Élysée. Des contrats substantiels sont attendus dans le domaine nucléaire et l’aéronautique.
Nicolas Sarkozy a compris qu’il doit rassurer s’il veut pouvoir appliquer en Chine son « nouveau réalisme». En Chine, le président français veut peser en étant «la locomotive d’un train européen», souligne-t-on dans son entourage. Reste à savoir jusqu’où ses hôtes seront prêts à emprunter les mêmes rails.

Le feu de retour en Californie

Le feu de retour en Californie
10.000 personnes ont été évacuées et un pompier légèrement brûlé, samedi dans la région de Malibu. Le vent qui attisait le feu s’est affaibli.
Le répit aura été de courte durée pour les habitants de Malibu. A peine un mois après les gigantesques incendies qui ont ravagé la Californie, le feu est de retour dans l’Etat et a provoqué l’évacuation de plus de 10.000 habitants. Le sinistre a éclaté dans un espace vert au dessus de Malibu samedi vers 3h30 du matin (12h30 heure française). Il s’est rapidement propagé aux demeures de cette ville de millionnaires. Attisées par les vents secs de Santa Ana qui soufflent jusqu’à 100km/h, les flammes ont détruit trente-cinq d’habitations dont une vaudrait à elle seule plus de deux millions de dollars. En dépit des dégâts matériels, une seule personne a été blessée dans l’incendie. Il s’agit d’un pompier légèrement brûlé .
Bien que 1.700 pompiers, dix hélicoptères et trois bombardiers d’eau luttent sans relâche, le feu n’est pas pour le moment maîtrisé. Le vent complique le travail des soldats du feu en transportant des braises sur des centaines de mètres. L’incendie dont on ignore encore l’origine se dirige vers l’océan. De vastes panaches de fumée s’élèvent au dessus des collines et canyons alentours (
vidéo CNN). 900 hectares de terrain ont été consumés par les flammes qui menacent près de 200 maisons.
Les stars n’ont pas été épargnées:les acteurs Matthew McConaughey et Minnie Driver ont dû quitter leurs villas tandis que celle du bassiste des Red Hot Chili Peppers est partie en fumée.
Des raffales moins puissantes
Cependant la météo pourrait se ranger derrière les pompiers. Les rafales de vent ont perdu en intensité samedi soir. Les autorités restent toutefois prudentes. «Le vent s’est calmé mais tout le monde doit être conscient qu’il peut se remettre très vite à souffler. Les gens ne sont pas hors de danger» a indiqué Zev Yaroslavsky, un responsable du comté de Los Angeles.
C’est la seconde fois en quelques semaines que Malibu est frappée par les flammes, après un incendie qui a détruit plus de 1.800 hectares de terrains et plus d’une demi-douzaine de bâtiments, dont une église, fin octobre. En 1993, la ville des stars avait été dévastée par un feu qui avait détruit 400 maisons. Trois personnes avaient été tuées. A l’époque, les dégâts avaient été évalués à 375 millions de dollars.

La sortir de la crise

Le gouvernement et l’Unef cherchent
à sortir de la crise
La ministre Valérie Pécresse promet des avancées sur le logement étudiant. De son côté, le principal syndicat évoque un possible «retour à la normale».
Alors que la contestation étudiante se poursuivait hier avec trente-cinq universités perturbées, selon le ministère de l’En­sei­gne­ment supérieur, le gouvernement et l’Unef, principal syn­dicat étudiant, cherchent une sortie de ­crise.
Le ministre Valérie Pécresse a annoncé la prochaine mise en pla­ce d’un dispositif vi­sant à fa­voriser l’accès au logement des étudiants. «Nous allons aboutir d’ici à la fin de l’année à la garantie du risque locatif. On ne demandera plus de caution aux étudiants», a-t-elle promis. Cette mesure figurera dans un projet déjà engagé par le ministre de la Ville, Christine Boutin.
En clair, la garantie de l’État se «substitue » au versement d’une caution par l’étudiant. Ce système assure au propriétaire d’être payé et de récupérer son logement en l’état. L’objectif à terme ? Désengorger l’offre, en attirant des propriétaires de logements qui ne louaient pas par peur de ne pas être payés.
Un geste du gouvernement que Bruno Julliard, le président de l’Unef, se refusait à commenter hier, afin de ne pas provoquer de tensions. Un «retour à la normale est envisageable dans les facs», répète-t-il, à condition que des négociations soient ouvertes.
De son côté, Julie Coudry, re­présentante de la Confédération étudiante, observe que les partenaires sociaux travaillent déjà sur la garantie locative du logement «depuis juillet» et doute d’une mise en place rapide : «On ne peut pas dire que demain matin il n’y aura plus de caution. Ça va être un travail de longue haleine», affirme-t-elle.
« Gestes d’apaisement »
S’il n’est «pas question» de re­venir sur la loi sur l’autonomie, Valérie Pécresse se dit prête à de «nouvelles avancées» sur les chantiers du logement étudiant et de la lutte contre l’échec en première année. À la condition que les étudiants manifestent des « gestes d’apaisement » dans les universités.
Également désireux de sortir de la crise, le porte-parole de la Conférence des présidents d’universités (CPU), Michel Lussault, annonçait hier une «anticipation du budget de l’État pour la licence». Ainsi, les présidents, qui ont toujours défendu la loi sur l’autonomie, sont prêts, selon lui, à prendre sur les fonds propres de leurs établissements pour «anti­ciper sur le plan de la réussite en licence». Un effort qui s’ajouterait aux 40 millions d’euros déjà consacrés à la lutte contre l’échec dans le budget 2008, jugés insuffisants par l’Unef.
Dès janvier ou février, les premières années pourront bénéficier d’heures de cours supplémentaires, promet Michel Lussault. «La CPU s’engage également, dans toutes les universités, à ce que dans la révision des statuts, on conserve la collégialité et la démocratie interne», ajoute Michel Lussault.
«Nous ferons des propositions pour atténuer les angoisses des étudiants en sciences humaines», a-t-il encore promis.

mercredi 21 novembre 2007

Un fonctionnaire sur trois

Un fonctionnaire sur trois en grève

Selon la police, le mouvement a rassemblé mardi 375.000 personnes.
Défense de leur pouvoir d’achat, de leur statut… les fonctionnaires se sont joints aux cheminots et aux agents de la RATP, mardi, pour une journée de grève et de manifestations relativement bien suivie. Les premiers cortèges en province ont réuni de 7.500 à 15.000 personnes à Grenoble ou Nantes,de 12.000 à 60.000 personnes à Marseille,de 17.000 et 35.000 à Toulouse et de 12.000 à 15.000 à Lyon. Selon la CGT, 700.000 personnes -fonctionnaires, cheminots ou étudiants- seraient descendues dans les rues. la police a compté, elle, 375.000 manifestants.
Selon le ministère de l’Education nationale, 38,98% des personnels sont en grève, toutes catégories confondues. Dans le détail, 46,75% des enseignants du premier degré ont cessé le travail, 42,15% dans les collèges, 33,64% dans les lycées d’enseignement professionnel et 37,43% dans les lycées d’enseignement général. Par ailleurs, 23,42% des personnels non-enseignants ont également cessé le travail. Les syndicats annoncent de leur côté des chiffres supérieurs : le SNUIpp, majoritaire chez les instituteurs, donne le chiffre de 65% de grévistes en primaire.
Dans la fonction publique d’Etat, le ministère annonce 30,12% de grévistes, soit légèrement plus que les 30% requis pour une grève «moyenne», selon les estimations données par le secrétaire d’Etat à la fonction publique, André Santini. La dernière grève, en février, n’avait mobilisé que 22,9% des fonctionnaires.
A La Poste, également en grève mardi, le mouvement semble minoritaire : la direction annonce que 15,18% de ses personnels ont cessé le travail. Idem chez France Télécom avec moins de 20% d’agents en grève Chez EDF, 14% des salariés ont cessé le travail ; et 13,4% chez GDF, selon les directions des deux groupes.
A la SNCF, on compte 27% de grévistes à la mi-journée, selon la direction, soit légèrement plus que la veille (26,2%). Autre mouvement, celui déclenché par les contrôleurs aériens, qui n’ont pas déposé de préavis de grève mais dont certains personnels ont tout de même cessé le travail mardi. A Orly, plusieurs vols ont connu des retards ou des annulations dans la matinée.
Sarkozy devrait intervenir avant la fin de la semaine
Contrairement au mouvement des cheminots, celui des fonctionnaires est relativement soutenu par l’opinion. Selon un sondage CSA publié lundi dans L’Humanité, 53% des Français «soutiennent» ou «éprouvent de la sympathie» pour les revendications des fonctionnaires, qui réclament des hausses de salaires. Eric Woerth, leur ministre de tutelle, a d’ailleurs reconnu au micro de France Inter: «c’est vrai que les fonctionnaires ne gagnent pas très bien leur vie». Tout en expliquant que pour gagner plus d’argent, il «faut prendre plus de responsabilités, il faut faire des heures supplémentaires, il faut aussi accepter qu’il y ait moins de fonctionnaires».
Les syndicats essayent d’afficher un front uni. La défense du pouvoir d’achat, préoccupation récurrente des Français, est «commune» aux fonctionnaires et aux cheminots, assure Jacques Voisin de la CFTC. L’Unsa, principal syndicat de fonctionnaires, estime cependant que les revendications des cheminots ont «cannibalisé» le mouvement dans la fonction publique.
Du côté du gouvernement, on met l’accent sur l’impact économique de la grève des transports (300 à 400 millions d’euros), qui «pourrait peser sur la croissance», estime le ministre du Budget, Eric Woerth. Le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, a assuré mardi matin sur RTL que le gouvernement serait vraisemblablement présent aux négociations de branche entre syndicats et direction de la RATP et de la SNCF, qui doivent s’ouvrir demain, «à condition qu’il y ait des signes de reprise du trafic».

vendredi 16 novembre 2007

Voitures hybrides

Voitures hybrides :
économiques et écologiques
La firme japonaise Toyota s’est spécialisée dans la fabrication de moteurs hybrides.
Avec leur faible consommation et les aides de l’Etat, les voitures hybrides permettent de réaliser de belles économies.
Apparue en 1997, la Prius a rapidement trouvé son public. Depuis son lancement, plus d’un million d’unités a été vendu auprès de particuliers soucieux de préserver l’environnement. En effet, avec son moteur alliant un moteur thermique et électrique, sans rejet de C02, la Prius consomme seulement
104 grammes de CO2/km, quand en moyenne les véhicules français émettent 149 grammes de CO2/km. Et au niveau de la consommation, elle est plus qu’économique avec seulement 4.5L d’essence pour 100km. A titre de comparaison, une Clio diesel consomme 4,9L/100km. Et selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la «consommation de carburant peut être jusqu’à deux fois plus faible qu’une voiture classique de même catégorie.»Pourtant en France, ce modèle peine encore à se commercialiser. Au mois de juillet 2006, 366 Prius se sont écoulées dans l’hexagone. La faute certainement à son prix élevé, environ 25 000 euros, et à une offre encore trop peu abondante. En effet sur ce segment, Toyota et Honda, avec son modèle Civic, font office de leaders. Aujourd’hui, la concurrence s’intéresse cependant à cette technologie. Porsche a ainsi annoncé le lancement de la Cayenne hybride et Mercedes préparerait différents modèles. Peugeot devrait également commercialiser en 2010 une 308 hybride. Pour les grandes marques, c’est l’occasion de rattraper Toyota sur ce secteur et de s’adapter au marché.

Réductions fiscales intéressantes

En France, le gouvernement incite fortement les particuliers à se mettre aux voitures hybrides. Pour tout achat de ce type de voitures vous bénéficiez d’un crédit d’impôts de 2000 euros, et même de 3000 euros si vous amenez votre ancienne voiture immatriculée avant le 1er janvier 1997 à la casse. De plus certains départements proposent une réduction, voir la gratuité, de la carte grise pour ce type de véhicules. Et pour les personnes inquiètes de son prix à la revente, sachez que sur le marché de l’occasion les voitures hybrides sont de plus en plus recherchées.> Lire également notre
dossier spécial

Les vélos aussi sont branchés

Les vélos aussi sont branchés
En pleine grève des transports, le vélo n’a jamais eu autant la cote. Pratique pour se faufiler à travers les embouteillages, il est aussi branché. Et en version électrique, c’est facile !
La petite reine est ressortie des placards avec les Vélib et autres Vélo’V. Mais pour ceux qui peinent encore dans les cotes, les constructeurs équipent certains vélos de moteurs électriques. Silencieux et non polluants, ces engins sont équipés d’une assistance électrique divisant l’effort par deux. Ces vélos donnent droit à une prime de 400 euros de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Une aide financière précieuse car le coût de ces vélos risque de lester sévèrement votre porte-monnaie : compter entre 700 et 2 000 euros. A quoi s’ajoute le rachat des batteries : environ 100 euros à l’unité, pour une durée de vie de deux ans.
0,5 euro les 100 kilomètres
Mais si vous lâchez durablement le volant pour muscler vos mollets, les économies seront au rendez-vous. En effet, pour une cinquantaine de centimes d’euros aux 100 kilomètres (coût des batteries et de l’électricité), ce moyen de locomotion est rentable. Au niveau performance, ces petites reines électriques ont une autonomie comprise entre 30 et 45 kilomètres, selon le relief et le cycliste, avec des temps de chargement oscillant entre 3 et 6 heures. Pour les amateurs de tout-terrain, les constructeurs ont même développé des VTT équipés de ces moteurs. Pratiques, ces engins constituent aussi un excellent moyen de lutter contre toutes formes de pollution.
Lire également notre dossier spécial

jeudi 15 novembre 2007

SNCF, RATP : la grève reconduite

Six syndicats reconduisent la grève à la SNCF
Les transports parisiens resteront perturbés, les assemblées générales ayant majoritairement reconduit la grève.
La CFDT
montre cependant les premiers signes d’une division du front syndical.
Six syndicats de cheminots -CGT, CFDT, FO, CFTC, Unsa d’une part et Sud Rail d’autre part- ont annoncé mercredi soir par communiqué, «poursuivre la grève à la SNCF pour une nouvelle période de 24 heures.» Il semble que la CFE-CGC choisisse de quitter la coalition syndicale.
La CFDT Cheminots a choisi de reconduire la grève, malgré l’appel de son secrétaire général. «Moi qui ai connaissance ce soir de toutes ces informations, je dis que nous avons les éléments pour pouvoir suspendre la grève à la SNCF», a déclaré mercredi soir François Chérèque sur France 3 en évoquant les garanties contenues dans la «lettre de méthode» envoyée à tous les syndicats par Xavier Bertrand à la demande de Nicolas Sarkozy.
La CFDT RATP reprend le travail
François Chérèque a donc proposé «de suspendre la grève pour négocier» pendant une durée d’un mois. «S’il y a un problème on pourra toujours la reprendre un autre jour», a-t-il ajouté, en précisant cependant qu’il fallait «que les cheminots s’approprient ces informations et décident eux de ce qu’ils vont faire».
A la RATP, la CFDT a, elle, décidé de reprendre le travail. FO-RATP a cependant déclaré que les transports parisiens resteront perturbés, les assemblées générales ayant majoritairement reconduit la grève, selon FO-RATP.
«Tant qu’il n’y aura pas d’éléments nouveaux, nous sommes pour que ce mouvement se poursuive», avait également martelé Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, dans le cortège de la manifestation parisienne contre la réforme des régimes spéciaux.
«Ca avance»
Des déclarations qui avaient douché les espoirs de résolution rapide du conflit. Le gouvernement s’était pourtant montré optimiste dans la matinée. Nicolas Sarkozy voyait ainsi, selon son porte-parole, «une opportunité pour que l’esprit de responsabilité l’emporte pour trouver une issue au conflit». «Ca avance», ajoutaient à l’unisson François Fillon et Xavier Bertrand.
Reste que le principe des négociations tripartites par entreprises semble validé des deux côtés. Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, a confirmé au Monde que l’Etat y participerait bien, comme l’avait proposé Bernard Thibault, le leader de la CGT. «Bernard Thibault a fait en sorte que la crise puisse se dénouer dès le premier jour du conflit», a même salué Claude Guéant.

lundi 12 novembre 2007

Catastrophe écologique en mer Noire

Catastrophe écologique en mer Noire Cinq navires ont sombré durant une violente tempête. A leurs bords: du mazout et du soufre.
Cinq navires ont sombré dimanche durant une violente tempête en mer Noire, laissant craindre un véritable désastre écologique. Parmi eux, un tanker russe littéralement coupé en deux, qui a répandu au moins 1.300 tonnes de mazout.
Trois cargos transportant au moins 4.400 tonnes de soufre ont également coulé, ainsi qu’un navire avec à son bord 5.600 tonnes de ferraille.
Au total, 36 marins ont été récupérés sains et saufs, mais le sort de 23 autres personnes reste incertain.
Au total, neuf navires ont été victimes de la tempête. On observait en mer des creux de cinq mètres alors que la vitesse des vents atteignait 120 km/heure. Le vent devrait s’affaiblir lundi à 70 km/heure, mais les conditions météo risquent de rester mauvaises pendant les trois prochains jours, entravant tout dispositif de récupération du mazout et des autres polluants.

samedi 10 novembre 2007

Les femmes enceintes

Les femmes enceintes sont des femmes comme les autres Face à la concurrence des grandes enseignes, les marques de vêtements de grossesse s’offrent un relooking complet pour séduire les modeuses tout en conservant leur clientèle habituelle.
Paru le 07.11.2007, par Marie-Anne Bruschi
Heidi Klum, Milla Jovovich, Angelina Jolie, Sofia Coppola… Avec ces mamans stars envahissant l’univers jusque-là plutôt « tradi » de la grossesse, l’image de la femme enceinte dissimulée sous un tee-shirt informe en a pris un coup. Dans le domaine, si les chiffres manquent – curieusement, on ne trouve pas d’étude sur le budget consacré à l’habillement durant la grossesse -, on sait que la femme qui consomme le plus est urbaine, active et sensible à la mode. Elle s’habille habituellement chez Zadig & Voltaire ou Isabel Marant et n’a pas envie de se déguiser pendant neuf mois. C’est la raison pour laquelle elle boudait jusqu’à présent l’essentiel des marques spécialisées, préférant détourner des vêtements piochés ici et là.
Désormais, chez Véronique Delachaux, créée en 1989, on met tout en œuvre pour la séduire, elle, mais aussi toutes les autres. Rachetée il y a deux ans par ÏD groupe (Okaïdi), l’enseigne affiche un changement de cap radical avec l’intention claire de s’imposer sur le marché comme le leader mode. Et pour y parvenir, tout a été revu et corrigé : nouveau logo, nouvelle agence de communication (qui a repris en main l’image et le catalogue, très réussi), nouveau concept de magasin (plus épuré avec une ambiance olfactive et une bande-son exclusives) dans toute la France.Côté collection, la marque est en pleine mutation stylistique depuis deux saisons. Robe housse à jabot de dentelle noire, blouse écossaise mariée à une minijupe en velours, robe salopette ultracourte… tout colle aux envies du moment. « Même si nos pantalons et jupes sont très techniques et nos matières très étudiées, on regarde nos vêtements d’abord parce qu’ils sont beaux, affirme Julie Saulnier, directrice de collection. L’idée, c’est d’être d’abord une marque de mode et ensuite de femme enceinte. »

Incendie d’une maison

Incendie d’une maison : trois morts
Trois personnes ont trouvé la mort dans l’incendie de leur habitation ce samedi près de Nancy.
Une jeune mère, un enfant de trois ans et un bébé de 15 jours ont péri dans la salle de bain ou ils s’étaient réfugiés. Le père a réussi à s’extraire des flammes. Le feu s’est déclaré dans les combles de leur habitation, une demeure ancienne, de deux étages, récemment rénové à Rosières-aux Salines, en Meurthe et Moselle. La cause de cet incendie, qui a mobilisé une trentaine de pompiers, est pour l’instant toujours indéterminé. Une enquête a été ouverte par le parquet de Nancy.

Les chocolats vont flamber à Noël

Les chocolats vont flamber à Noël
La Côte d’Ivoire et le Ghana produisent 60% du cacao. Mais ce sont les Européens, Allemands en tête, qui consomment le plus de chocolat par an et par personne.
Les cours du cacao atteignent des sommets alors que les enseignes spécialisées vont réaliser un tiers de leurs ventes annuelles.
Les prix du lait, des fruits secs et du beurre sont également responsables de la hausse. Les enseignes spécialisées vont devoir redoubler d’imagination. La trêve des confiseurs promet d’être animée cette année.
Selon notre enquête réalisée auprès de l’ensemble de la filière chocolatière (depuis les producteurs jusqu’aux artisans et enseignes spécialisées en passant par les transformateurs de fèves de cacao), les prix des chocolats vont augmenter de 5 à 10 % pour les consommateurs. « Dans Le Journal de la confiserie, les professionnels parlent de 5 % de hausse, explique l’artisan Alain Débonnet, gérant des chocolats Le Chat bleu présents à Paris, à Lille et au Touquet. Mais ce sera vraisemblablement plus. » Jeff de Bruges « espère ne pas répercuter la hausse de plus de 6 % » par rapport à Noël dernier. De Neuville avoue « réfléchir à la hausse des tarifs même si la date précise de mise en œuvre n’est pas encore déterminée ».
Les ganaches ou les pralinés sont plus chers parce que le prix des matières premières flambe. «Le lait a augmenté de 60 % en un an, explique Philippe Jambon, directeur général de Jeff de Bruges, le beurre a pris 70% et le cacao 20%.» Les noisettes ne sont pas en reste : produites à 80% en Turquie, leur prix a été multiplié par trois en trois ans. Du côté des chocolatiers artisans de centre-ville, les hausses de prix seront moins visibles mais elles sont noyées dans des coûts déjà élevés. «Nous avons une fabrication totalement artisanale, avec des coûts de main-d’œuvre très importants, des ingrédients de luxe et des prix forcément haut de gamme, témoigne Frédéric Chambeau, directeur de la maison Fouquet qui possède un laboratoire et deux magasins dans Paris. Cela va nous permettre de ne pas répercuter les hausses de matières premières sur nos prix publics.» Selon cet ancien auditeur de chez KPMG, les industriels oublient d’évoquer les coûts qui sont en baisse et qu’ils ne répercutent jamais sur leurs tarifs. «Personne ne vous dit qu’en ce moment les prix des fruits secs (amandes et noisettes) sont en baisse, car la récolte a été très bonne», avance cet expert.
Mais le chocolat qui flambe ne devrait pas décourager les croqueurs. Avec ses 7,3 kg de chocolat consommés par an et par personne, la France se situe dans la moyenne européenne. Bien loin derrière les champions mondiaux de la ganache que sont incontestablement les Allemands (11 kg), mais devant les Espagnols avec 3,3 kg. Contrairement à la plupart des autres produits alimentaires qui sont sur des marchés mûrs et ne progressent guère, la consommation de chocolat est en hausse de 3% par an.
Séduire et fidéliser les amateurs
Du coup, les enseignes spécialisées se font la guerre. Elles ont compris l’intérêt de vendre des produits industriels avec un habillage artisanal. Premier sur le territoire avec 250 boutiques, Jeff de Bruges écoule plus de 2.000 tonnes de chocolat par an. L’objectif du réseau de franchisés est d’ouvrir entre 20 à 30 magasins. Son concurrent, de Neuville qui vend 1 000 tonnes annuellement, compte 130 boutiques. Il vise 15 nouveaux franchisés par an. «Nous voulons mieux mailler le territoire français, confie Mario Catena, directeur général de Neuville. Le marché est très actif et la marge de progression importante.»
À la Fédération française de la franchise, on partage cette analyse d’autant plus que « comparé à d’autres secteurs, il n’y a pas eu beaucoup d’enseignes nouvelles ces dernières années». Du coup, les professionnels rivalisent d’ingéniosité pour séduire et fidéliser les amateurs. Fin 2005, Jeff de Bruges change le concept de ses magasins. Il a été récemment suivi de Neuville qui vient de modifier son logo et son concept de magasin pour moderniser son image. La bataille se joue aussi sur les tendances, les collections et la mode.
Il faut dire qu’avec Noël qui représente plus de 30% du chiffre d’affaires et Pâques 20%, le reste de l’année est plutôt terne. Pour l’automne, si Jeff de Bruges met sur le marché des chocolats en forme de feuilles d’automne, de Neuville vend des champignons et des glands. Pour Halloween, ce sont les fritures en forme de fantôme ou de citrouille. La Saint-Valentin est aussi une bonne période de ventes avec ses cadeaux romantiques.

Suu Kyi amorce un dialogue avec la junte birmane

Suu Kyi amorce un dialogue avec la junte birmane Aung San Suu Kyi s’est entretenue pendant plus d’une heure avec le général Aung Kyi, ministre du Travail, hier à Rangoun. Crédits photo : AFP
Les experts de la Birmanie soupçonnent les militaires de chercher à gagner du temps.
Bangkok
En la mettant au secret et en taisant son nom, les généraux birmans ont toujours tenté de marginaliser l’icône de la lutte pour la démocratie. Mais, après l’émoi provoqué par la répression de la « révolution safran », la junte refait d’Aung San Suu Kyi une interlocutrice. Sous la pression internationale, elle l’a autorisée hier à rencontrer trois cadres de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Cela faisait plus de trois ans qu’elle n’avait pas eu de contacts avec ses partisans. Elle leur a dit son « optimisme » quant aux chances de réconciliation politique.
Puis le Prix Nobel de la paix a revu le ministre du Travail, Aung Kyi, préposé par la junte pour une deuxième séance « d’entretiens préliminaires ». Pour l’émissaire des Nations unies, Ibrahim Gambari, « un processus est en marche » qui pourrait conduire à « un dialogue important entre le gouvernement et Aung San Suu Kyi ». Cette soudaine euphorie tranche avec la déception qui a entouré toute la mission de médiation de Gambari.
Cette semaine, le diplomate a dû attendre à Naypyidaw, la nouvelle capitale noyée dans la poussière, que des seconds couteaux du régime daignent lui parler. Le généralissime Than Shwe l’a ostensiblement ignoré et a été clair : « Il n’y aura pas de discussions tant que les sanctions américaines et européennes ne seront pas levées. »
Malgré l’amorce de dialogue d’hier, les spécialistes des affaires birmanes restent sceptiques. « Le généralissime Than Shwe et ses acolytes ne feront aucune concession sur un partage du pouvoir. Ils ne négocieront pas leurs privilèges à la baisse », estime Bertil Lintner, auteur de nombreux ouvrages sur la Birmanie.
« Un cimetière diplomatique »
Les généraux gagnent du temps en donnant un vague espoir que les choses bougent, comme ils l’avaient fait il y a19 ans. Après le massacre de 1988, ils avaient annoncé des élections. Comme ils les ont perdues, ils les ont annulées.Et aujourd’hui, ils sont toujours au pouvoir. Avec autant de sincérité, ils ont nommé cette fois un « officier de liaison » pour maintenir de « bonnes relations » avec la figure de proue de l’opposition Aung San Suu Kyi.
L’ONU, elle, n’en est pas à son premier échec sur ce dossier. « La Birmanie est un cimetière diplomatique », rappelle Kyaw Zwa Moe, vétéran de la lutte prodémocratique, en exil en Thaïlande. « Les six diplomates chargés du dossier birman qui se sont succédé depuis 1990 ont tous renoncé, dans un état de terrible frustration. » Le Mauricien Rajsoomer Lallah n’a jamais pu obtenir de visa en quatre ans. Après douze visites, le Malaisien Razali Ismail, le seul à avoir obtenu une ébauche de dialogue fin 2003, n’a pas renouvelé son contrat en janvier 2006 : « J’ai échoué, je pensais pouvoir faciliter le processus de réconciliation nationale et de démocratisation. Je n’ai pas réussi. C’est ainsi. Cela ne sert à rien de tourner autour du pot », avait-il constaté.

vendredi 9 novembre 2007

Bhutto

Bhutto :
«le Pakistan ne doit pas devenir l’Irak»
L’ex-premier ministre pakistanaise est sous résidence surveillée depuis vendredi matin. 5.000 de ses partisans ont été arrêtés avant un rassemblement interdit.
Au lendemain de l’annonce d’élections législatives par Pervez Musharraf, Benazir Bhutto a été empêchée de sortir de chez elle par la police et placée en résidence surveillée, à Islamabad. A trois reprises, l’ex-premier ministre pakistanaise a tenté en vain une sortie médiatique pour se rendre à un meeting contre l’état d’urgence, organisé à Rawalpindi, près de la capitale. «Je vous demande de libérer le passage, laissez-moi passer. Je livre mon combat pour vous, mes frères en uniforme», a-t-elle lancé aux policiers à l’aide d’un mégaphone, et alors que des centaines de policiers prenaient position derrière les véhicules blindés en appelant du renfort. «Je ne veux pas que le Pakistan devienne l’Irak, je dois vous sauver», a-t-elle crié à ses partisans, aux policiers et aux innombrables journalistes, avant de rentrer chez elle.
Autre signe de répression, la diffusion des émissions de la BBC et de CNN, qui venaient d’annoncer l’assignation à résidence de la dirigeante d’opposition, a été interrompue.
Attentat contre un proche de Musharraf
Malgré la détermination des membres du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de Benazir Bhutto à mener à bien la manifestation, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et procédé à quelque 5.000 arrestations de supporters.
Rawalpindi, la grande ville de la banlieue d’Islamabad, où devait avoir lieu le rassemblement du PPP, a été coupée du monde dans la nuit par quelque 6.000 policiers qui empêchent toute réunion. Ils invoquent d’une part l’interdiction de tout rassemblement en vertu de l’état d’urgence décrété samedi et, d’autre part, des «menaces très précises» d’attentats suicide des extrémistes islamistes.
Trois semaines après l’attentat suicide meurtrier qui a visé Benazir Bhutto, les autorités ont affirmé détenir des informations des services de renseignements selon lesquelles huit kamikazes de mouvements proches d’al-Qaida sont entrés dans Rawalpindi ces derniers jours avec leurs bombes prêtes à exploser lors du meeting du PPP.
Dans ce contexte de tensions, un attentat suicide visant la demeure d’un ministre du gouvernement pakistanais, a fait au moins quatre morts à Peshawar, dans le nord-ouest du pays. Ce proche de Pervez Musharraf en est sorti indemne.

Grèves : ce qui vous attend

Grèves : ce qui vous attend
Le blocage s’annonce important dès mardi soir à la SNCF et mercredi à la RATP.
SNCF - A partir du mardi 13 novembre, 20h, sept des huit syndicats de cheminots (CGT, Sud Rail, Unsa, FO, CFTC, CFE-CGC, CFDT) ont appelé à une grève reconductible contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. La Fgaac (conducteurs autonomes) ne s’est pas jointe au mouvement.
Retrouvez toutes les informations sur le trafic à la SNCF en cliquant ici
RATP - A partir du mercredi 14 novembre, sept syndicats (CGT, Sud, Unsa, indépendants, FO, CFTC, CFDT) sur huit ont appelé à une grève reconductible, à l’exception de la CFTC et de la CFDT, qui souhaitent une grève de 24 heures.
Le site Internet de la RATP
EDF-GDF - Les cinq fédérations représentatives de l’Energie appellent à une grève le mercredi 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux, seules la CGT et FO se prononçant pour un mouvement reconductible avec possibilité de coupures d’électricité ciblées.
Opéra de Paris - Deux préavis de grève reconductibles ont été déposés par la CGT d’une part, et par Sud, FO et la FSU d’autre part, pour le 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux. La CFDT envisage également de déposer des préavis les 14 et 22 novembre.
Fonctionnaires - Les huit syndicats de fonctionnaires appellent à la grève et à une journée d’action le 20 novembre contre les réductions d’effectifs et pour les salaires.
Education - les cinq fédérations de l’Education --FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education-- se joignent à la grève le 20 pour «dénoncer la politique gouvernementale des 11.200 suppressions de postes» dans l’Education
Le syndicat étudiant Unef, l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) appellent également étudiants et lycéens à participer à cette mobilisation.
Poste et télécommunications - Cinq fédérations (CGT, CFDT, Sud, FO et CFTC) appellent les salariés de La Poste et de France Télécom à la grève le 20 novembre, pour l’emploi, le pouvoir d’achat, le service public, les conditions de travail, et contre les restructurations. LCL - CFTC, CGT et FO de LCL (ex-Crédit lyonnais, filiale du Crédit Agricole) appellent les salariés à faire grève le 22 novembre pour une amélioration des conditions de travail et des augmentations de salaires.
Justice - Le Syndicat de la Magistrature (SM) et trois syndicats de fonctionnaires de justice (USAJ, CGT, CFDT) ont appelé à une grève, avec manifestation à Paris, le 29 novembre contre la réforme de la carte judiciaire.