Des émeutes ont éclaté au Pakistan jeudi soir, après l'attentat qui a coûté la vie à l'ex-premier ministre.
Les forces de sécurité, c'est-à-dire les troupes paramilitaires et la police, ont été placées en «état d'alerte» jeudi au Pakistan, quelques heures après la mort de Benazir Bhutto. L'ancienne premier ministre a été tuée dans un attentat-suicide qui a fait au moins 16 morts à Rawalpindi, une ville proche de la capitale Islamabad, dans l'est du Pakistan. L'opposante, âgée de 54 ans, a reçu des balles dans le cou et la poitrine alors qu'elle montait dans son véhicule à l'issue d'une réunion électorale. Le kamikaze se serait ensuite fait exploser. Benazir Bhutto a été transportée grièvement blessée à l'hôpital. C'est là qu'elle s'est éteinte.
Immédiatement après le drame, des violences ont éclaté dans plusieurs villes. Quatre personnes ont été tuées lors de ces affrontements. La police pakistanaise a dispersé à coups de bâton et de gaz lacrymogène plus d'une centaine de manifestants à Peshawar, un commissariat de police a été visé par des jets de pierre, des protestataires ont enflammé des pneus et bloqué les routes à Karachi. Le ministère de l'Intérieur de la province méridionale de Sindh a déclaré que l'armée pourrait être déployée.
Elections boycottées
La Maison-Blanche a tout de suite réagi en appelant les manifestants au calme. L'ex-premier ministre et opposant Nawaz Sharif a, de son côté, exhorté le président Musharraf à démissionner sur le champ pour «sauver le Pakistan». Il a appelé à une grève nationale et d'ores et déjà prévenu qu'il boycotterait les élections législatives du 8 janvier. Quelques heures auparavant, Nawaz Sharif s'était rendu à l'hôpital où est morte Benazir Bhutto, et s'était adressé à la foule : «Je serai avec vous pour venger sa mort!»
Conséquence des violences et de l'attentat, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de tenir une réunion d'urgence : il a c ondamné «dans les termes les plus forts l'attentat suicide terroriste». Le chef de l'Etat pakistanais, Pervez Musharraf, a annoncé trois jours de deuil et lancé un appel au calme. Il a aussi convoqué une réunion extraordinaire pour discuter des réponses du gouvernement à ce crime. Son premier ministre de transition, Mohammedmian Soomro a promis que le gouvernement allait employer tous les moyens pour «mettre au jour le complot» contre le Pakistan.
Une femme menacée
L'attentat suicide qui a tué Benazir Bhutto est le dernier d'une série qui a fait près de 800 morts en 2007 au Pakistan. Le plus meurtrier avait déjà visé une manifestation du parti de Benazir Bhutto: le 18 octobre, deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi le retour de l'ex-premier ministre après six années d'exil.
Depuis lors, les autorités ont multiplié les avertissements, assurant que des informations «précises» permettaient de penser que les terroristes islamistes voulaient attenter à sa vie. Après l'attentat, Benazir Bhutto avait accusé des «hauts responsables» proches du pouvoir et des membres des services de renseignements d'être à l'origine de cette attaque, sans jamais le prouver.
L'ex-premier ministre, qui fut la première femme à occuper ce poste dans un pays musulman, dirigeait le PPP. Et ce depuis qu'elle avait tourné le dos au président Pervez Musharraf début novembre après avoir négocié, dans un premier temps, un accord de partage du pouvoir. Cet accord lui avait permis de rentrer d'exil grâce à une amnistie sur les poursuites pour corruption pesant sur elle depuis l'époque où elle dirigeait le pays (1988-1990 et 1993-1996).
C'est précisément en invoquant notamment la menace terroriste islamiste que Pervez Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre (levé le 15 décembre). Après quelques jours de tergiversations, Benazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat pour un partage du pouvoir dans la perspective des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier et était entrée dans l'opposition. Benazir Bhutto menait campagne contre Pervez Musharraf, réélu le 6 octobre à la tête du pays, mais surtout contre les fondamentalistes musulmans, en promettant d'«éliminer la menace islamiste» du pays. Quelques instants après le drame, de nombreuses capitales ont condamné cet attentat suicide.
Les forces de sécurité, c'est-à-dire les troupes paramilitaires et la police, ont été placées en «état d'alerte» jeudi au Pakistan, quelques heures après la mort de Benazir Bhutto. L'ancienne premier ministre a été tuée dans un attentat-suicide qui a fait au moins 16 morts à Rawalpindi, une ville proche de la capitale Islamabad, dans l'est du Pakistan. L'opposante, âgée de 54 ans, a reçu des balles dans le cou et la poitrine alors qu'elle montait dans son véhicule à l'issue d'une réunion électorale. Le kamikaze se serait ensuite fait exploser. Benazir Bhutto a été transportée grièvement blessée à l'hôpital. C'est là qu'elle s'est éteinte.
Immédiatement après le drame, des violences ont éclaté dans plusieurs villes. Quatre personnes ont été tuées lors de ces affrontements. La police pakistanaise a dispersé à coups de bâton et de gaz lacrymogène plus d'une centaine de manifestants à Peshawar, un commissariat de police a été visé par des jets de pierre, des protestataires ont enflammé des pneus et bloqué les routes à Karachi. Le ministère de l'Intérieur de la province méridionale de Sindh a déclaré que l'armée pourrait être déployée.
Elections boycottées
La Maison-Blanche a tout de suite réagi en appelant les manifestants au calme. L'ex-premier ministre et opposant Nawaz Sharif a, de son côté, exhorté le président Musharraf à démissionner sur le champ pour «sauver le Pakistan». Il a appelé à une grève nationale et d'ores et déjà prévenu qu'il boycotterait les élections législatives du 8 janvier. Quelques heures auparavant, Nawaz Sharif s'était rendu à l'hôpital où est morte Benazir Bhutto, et s'était adressé à la foule : «Je serai avec vous pour venger sa mort!»
Conséquence des violences et de l'attentat, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de tenir une réunion d'urgence : il a c ondamné «dans les termes les plus forts l'attentat suicide terroriste». Le chef de l'Etat pakistanais, Pervez Musharraf, a annoncé trois jours de deuil et lancé un appel au calme. Il a aussi convoqué une réunion extraordinaire pour discuter des réponses du gouvernement à ce crime. Son premier ministre de transition, Mohammedmian Soomro a promis que le gouvernement allait employer tous les moyens pour «mettre au jour le complot» contre le Pakistan.
Une femme menacée
L'attentat suicide qui a tué Benazir Bhutto est le dernier d'une série qui a fait près de 800 morts en 2007 au Pakistan. Le plus meurtrier avait déjà visé une manifestation du parti de Benazir Bhutto: le 18 octobre, deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi le retour de l'ex-premier ministre après six années d'exil.
Depuis lors, les autorités ont multiplié les avertissements, assurant que des informations «précises» permettaient de penser que les terroristes islamistes voulaient attenter à sa vie. Après l'attentat, Benazir Bhutto avait accusé des «hauts responsables» proches du pouvoir et des membres des services de renseignements d'être à l'origine de cette attaque, sans jamais le prouver.
L'ex-premier ministre, qui fut la première femme à occuper ce poste dans un pays musulman, dirigeait le PPP. Et ce depuis qu'elle avait tourné le dos au président Pervez Musharraf début novembre après avoir négocié, dans un premier temps, un accord de partage du pouvoir. Cet accord lui avait permis de rentrer d'exil grâce à une amnistie sur les poursuites pour corruption pesant sur elle depuis l'époque où elle dirigeait le pays (1988-1990 et 1993-1996).
C'est précisément en invoquant notamment la menace terroriste islamiste que Pervez Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre (levé le 15 décembre). Après quelques jours de tergiversations, Benazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat pour un partage du pouvoir dans la perspective des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier et était entrée dans l'opposition. Benazir Bhutto menait campagne contre Pervez Musharraf, réélu le 6 octobre à la tête du pays, mais surtout contre les fondamentalistes musulmans, en promettant d'«éliminer la menace islamiste» du pays. Quelques instants après le drame, de nombreuses capitales ont condamné cet attentat suicide.
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