lundi 31 décembre 2007

Quiz politique 2007

Qu'avez-vous retenu de l'année politique ?
QUIZ. Présidentielle, législatives, début du mandat de Nicolas Sarkozy… l'année politique fut riche.
Vous rappelez-vous de tout ? Testez vos connaissances.

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Dissuader les fumeurs, protéger les non-fumeurs

Dissuader les fumeurs, protéger les non-fumeurs
C'est la lutte contre le tabagisme passif qui justifie l'interdiction du tabac dans tous les lieux publics. Elle devrait aussi conduire certains fumeurs à se sevrer.
LE 1 ER JANVIER prochain, prendra effet l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics. Cette mesure vise avant tout à protéger les non-fumeurs des dangers du tabagisme passif, c'est-à-dire de la fumée des autres. Mais elle devrait aussi inciter un certain nombre de fumeurs à recourir au sevrage. La date du début de l'année est particulièrement propice à un tel événement puisque c'est le moment de toutes les bonnes résolutions, y compris celles de se débarrasser de ses habitudes délétères pour la santé.
C'est sans doute dans le courant des années 1980, que la prise de conscience des dangers du tabagisme passif a rendu progressivement la société moins tolérante aux fumeurs. De multiples enquêtes scientifiques ont mis en évidence une toxicité du tabac chez les non-fumeurs qui en respiraient la fumée, collègues de travail, famille, amis. « Toutes les études scientifiques ont montré que l'exposition au tabagisme passif augmente le risque de cancer du poumon de 25 % chez les non-fumeurs, souligne le professeur Bertrand Dautzenberg, président de l'Office français de prévention du tabagisme. Cela permet d'estimer à plusieurs centaines, le nombre de tumeurs pulmonaires liées à cette intoxication chaque année dans notre pays. » Par ailleurs, le taux d'infarctus est également accru de 25 % par le tabagisme passif, soit 5 000 à 7 000 attaques cardiaques chaque année dans notre pays consécutives à la fumée des autres.
De même, toutes les études en pédiatrie ont montré l'effet délétère de l'enfumage des enfants par les parents. Quand l'un des parents fume, le risque de consultation ou d'hospitalisation de l'enfant pour bronchite ou otite augmente de 30 %. Et quand les deux parents fument, ce risque est majoré de 60 %. L'interdiction ne concernant pas la sphère privée, ces complications du tabagisme passif ne devraient pas régresser beaucoup avec la prochaine prohibition.
En mars 2006, une enquête réalisée par l'Union européenne concluait que le tabagisme passif provoquait 79 000 décès au total dans 25 pays européens, la majorité des décès étant consécutifs à des intoxications à domicile, et une plus faible part à un « enfumage » sur les lieux de travail.
Il y a tout lieu d'espérer que cette nouvelle interdiction incitera les non-fumeurs à arrêter, ou en tout cas, qu'elle les contraindra à réduire leur consommation. L'augmentation des taxes sur le tabac en 2003 avait fait chuter de 12 % le taux de fumeurs réguliers ou occasionnels dans notre pays.

vendredi 28 décembre 2007

L'assassinat de Benazir Bhutto

Flambée de violence après l'assassinat de Benazir Bhutto
Des émeutes ont éclaté au Pakistan jeudi soir, après l'attentat qui a coûté la vie à l'ex-premier ministre.
Les forces de sécurité, c'est-à-dire les troupes paramilitaires et la police, ont été placées en «état d'alerte» jeudi au Pakistan, quelques heures après la mort de Benazir Bhutto. L'ancienne premier ministre a été tuée dans un attentat-suicide qui a fait au moins 16 morts à Rawalpindi, une ville proche de la capitale Islamabad, dans l'est du Pakistan.
L'opposante, âgée de 54 ans, a reçu des balles dans le cou et la poitrine alors qu'elle montait dans son véhicule à l'issue d'une réunion électorale. Le kamikaze se serait ensuite fait exploser. Benazir Bhutto a été transportée grièvement blessée à l'hôpital. C'est là qu'elle s'est éteinte.
Immédiatement après le drame, des violences ont éclaté dans plusieurs villes. Quatre personnes ont été tuées lors de ces affrontements. La police pakistanaise a dispersé à coups de bâton et de gaz lacrymogène plus d'une centaine de manifestants à Peshawar, un commissariat de police a été visé par des jets de pierre, des protestataires ont enflammé des pneus et bloqué les routes à Karachi. Le ministère de l'Intérieur de la province méridionale de Sindh a déclaré que l'armée pourrait être déployée.
Elections boycottées
La Maison-Blanche a tout de suite réagi en appelant les manifestants au calme. L'ex-premier ministre et opposant Nawaz Sharif a, de son côté, exhorté le président Musharraf à démissionner sur le champ pour «sauver le Pakistan». Il a appelé à une grève nationale et d'ores et déjà prévenu qu'il boycotterait les élections législatives du 8 janvier. Quelques heures auparavant, Nawaz Sharif s'était rendu à l'hôpital où est morte Benazir Bhutto, et s'était adressé à la foule : «Je serai avec vous pour venger sa mort!»
Conséquence des violences et de l'attentat, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de tenir une réunion d'urgence : il a c ondamné «dans les termes les plus forts l'attentat suicide terroriste». Le chef de l'Etat pakistanais, Pervez Musharraf, a annoncé trois jours de deuil et lancé un appel au calme. Il a aussi convoqué une réunion extraordinaire pour discuter des réponses du gouvernement à ce crime. Son premier ministre de transition, Mohammedmian Soomro a promis que le gouvernement allait employer tous les moyens pour «mettre au jour le complot» contre le Pakistan.
Une femme menacée
L'attentat suicide qui a tué Benazir Bhutto est le dernier d'une série qui a fait près de 800 morts en 2007 au Pakistan. Le plus meurtrier avait déjà visé une manifestation du parti de Benazir Bhutto: le 18 octobre, deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi le retour de l'ex-premier ministre après six années d'exil.
Depuis lors, les autorités ont multiplié les avertissements, assurant que des informations «précises» permettaient de penser que les terroristes islamistes voulaient attenter à sa vie. Après l'attentat, Benazir Bhutto avait accusé des «hauts responsables» proches du pouvoir et des membres des services de renseignements d'être à l'origine de cette attaque, sans jamais le prouver.
L'ex-premier ministre, qui fut la première femme à occuper ce poste dans un pays musulman, dirigeait le PPP. Et ce depuis qu'
elle avait tourné le dos au président Pervez Musharraf début novembre après avoir négocié, dans un premier temps, un accord de partage du pouvoir. Cet accord lui avait permis de rentrer d'exil grâce à une amnistie sur les poursuites pour corruption pesant sur elle depuis l'époque où elle dirigeait le pays (1988-1990 et 1993-1996).
C'est précisément en invoquant notamment la menace terroriste islamiste que Pervez Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre (
levé le 15 décembre). Après quelques jours de tergiversations, Benazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat pour un partage du pouvoir dans la perspective des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier et était entrée dans l'opposition. Benazir Bhutto menait campagne contre Pervez Musharraf, réélu le 6 octobre à la tête du pays, mais surtout contre les fondamentalistes musulmans, en promettant d'«éliminer la menace islamiste» du pays. Quelques instants après le drame, de nombreuses capitales ont condamné cet attentat suicide.

mardi 25 décembre 2007

Les Thaïlandais infligent un camouflet à l'armée

Les Thaïlandais infligent un camouflet à l'armée
L'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé et poussé à l'exil par un putsch militaire en 2006, est remis en selle par la victoire de ses partisans hier.
Bangkok
Les Thaïlandais ont voté hier pour mettre fin à quinze mois de dictature militaire. Ironie de la situation : ces premières élections législatives depuis le putsch qui a chassé du pouvoir le premier ministre Thaksin Shinawatra ont consacré la victoire de ses partisans. Après dépouillement de 95 % des bulletins, le Parti du pouvoir populaire (PPP, résurgence du parti Thaï Rak Thaï de Thaksin) était crédité hier soir de 228 des 480 sièges à la Chambre basse du Parlement, contre 166 pour son rival, le Parti démocrate.
Ce résultat est un désaveu pour les militaires, qui n'ont eu de cesse d'affirmer que leur coup d'État de septembre 2006 avait délivré les Thaïlandais de leur premier ministre « tyrannique et corrompu ». Le scrutin qui devait ramener un semblant de démocratie n'a cependant pas changé grand-chose aux divisions du passé et à l'instabilité du paysage politique thaïlandais, puisque le PPP n'obtiendrait pas la majorité absolue.
Le scrutin peut s'analyser comme « une guerre par procuration entre Thaksin et les put­schistes », résume Chris Baker, auteur de Thaksin, le business de la politique en Thaïlande. Deux hommes s'affrontaient pour le poste de premier ministre : le dirigeant démocrate Abhisit Vejjajiva, qui avait le soutien tacite de la junte, et Samak Sundaravej, le candidat du PPP qui se proclamait «l'homme de paille de Thaksin».
Tout au long de la campagne, ce conservateur a d'ailleurs affiché sa priorité : permettre au magnat des télécommunications, en exil à Londres, de retourner en Thaïlande pour laver son honneur. Le PPP a annoncé son retour pour le 14 février, ce qui pourrait être une source de confrontation.
La logique voudrait que Samak, 72 ans, un ancien gouverneur de Bangkok qui traîne de nombreuses casseroles d'abus de biens sociaux, forme un gouvernement de coalition. Deux partis de second rang devraient négocier âprement leurs 60 à 70 sièges.
Pratiques de corruption
Quoi qu'il en soit, il faut s'attendre à de rudes lendemains d'élections. «Le vœu des Thaï­landais est que les militaires retournent dans leurs casernes et qu'ils ne cherchent pas à contrôler le bureau du premier mi­nistre», selon l'éditorialiste du Bangkok Post. Mais, pour l'analyste politique Thitinan Pongsudhirak, «es généraux ne peuvent laisser le PPP gouverner et désavouer leur putsch».
Reste à savoir jusqu'où l'armée pourra nier la victoire du PPP. En faisant adopter jeudi dernier par l'Assemblée natio­nale la loi sur la sécurité inté­rieure, les chefs militaires se sont assuré durablement un contrôle total sur le pays. «Cette loi, c'est leur police d'assurance contre la victoire du PPP, estime Thitinan. Ils n'ont même plus besoin d'organiser un nouveau coup d'État.» La loi permet aux militaires de décréter des couvre-feux, de limiter la liberté de déplacement et d'encadrer les pouvoirs des responsables gouvernementaux quand ils jugent la sécurité nationale menacée.
Selon un scénario qui circulait hier chez les analystes poli­tiques, dans un premier temps, les militaires «pourraient déposer une série de plaintes pour fraudes électorales contre les candidats du PPP pour les exclure de la vie politique». Ce qui ne devrait pas être très difficile : la commission électorale a déjà reçu 700 plaintes relatives à des pratiques de corruption. Cependant, à Washington, le département d'État américain a tenu à saluer hier des élections législa­tives «ibres et justes» qui représentent «une avancée cruciale vers le retour à un gouvernement élu».

lundi 24 décembre 2007

Les alliés de Thaksin donnés en tête

Thaïlande
les alliés de Thaksin donnés en tête
Deux sondages réalisés à la sortie des urnes estiment que les partisans de l'ancien premier ministre, renversé par un coup d'Etat en 2006, ont remporté les législatives.
Quinze mois après le putsch dirigé contre lui, l'ancien premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra est de nouveau sur le devant de la scène. Malgré son exil en Grande-Bretagne depuis le coup d'Etat, c'est bien lui qui pourrait sortir vainqueur des élections législatives thaïlandaises de dimanche.
En effet, deux universités qui ont effectué des sondages «sortie des urnes» ont crédité respectivement de 202 et de 256 sièges le Parti du pouvoir du peuple (PPP) des alliés de M. Thaksin, tandis que leurs adversaires démocrates étaient crédités de 146 et de 162 sièges. La nouvelle Chambre des représentants comptera 480 sièges. La majorité absolue est fixée à 241 sièges. Plus de 45 millions de Thaïlandais étaient appelés aux urnes pour ce scrutin censé aboutir au rétablissement de la démocratie mais qui a ravivé les divisions du passé.
Les deux candidats déclarés au poste de premier ministre sont Samak Sundaravej, ultra-conservateur de 72 ans au langage cru qui dirige le PPP pour le compte de M. Thaksin, et Abhisit Vejjajiva, leader démocrate de 43 ans, diplômé d'Oxford, qui cherche à incarner une nouvelle génération d'hommes politiques.

Élections en Thaïlande

Élections sous surveillance en Thaïlande

Quinze mois après le putsch militaire, l'armée garde la haute main sur la vie politique à Bangkok.
Quinze mois après avoir renversé Thaksin Shinawatra, qu'ils décrivaient comme un «premier ministre tyrannique et corrompu », les militaires thaïlandais tiennent parole : ils organisent ce dimanche des élections législatives censées permettre le ré­tablissement de la démocratie.
Les putschistes qui « se voient comme les gardiens de l'avenir politique de la Thaïlande » de­vraient cependant maintenir cette démocratie «en garde à vue» , estime l'analyste politique Thitinan Pongsudhirak. Ainsi, après avoir quitté la tête de l'armée, Sonthi Boonyaratglin a pris la direction d'un comité national d'éradication des fraudes électorales. Et, hier, la junte a fait adopter une loi draconienne en matière de sécurité intérieure qui lui permet de garder une emprise sur le prochain gouvernement.
Les analystes s'attendent à une frénésie de tractations après le scrutin pour former une coa­lition dirigée soit par le Parti du pouvoir populaire (PPP), pro-Thaksin, soit par le vieux Parti démocrate. Bref, le nouveau gouvernement sera faible et son espérance de vie, courte.
Les Thaïlandais ont le ca­fard. Ils se sentent floués. Sous couvert de dévouement, les gé­néraux se sont en fait assurés qu'a­ucun parti ne dérangera plus l'élite traditionnelle le palais royal, l'armée et l'administration. Alors, la politique, la population ne veut plus en en­tendre parler.
Même la société civile a mis ses utopies démocratiques au placard et ne descend plus dans les rues de peur d'être accusée de déloyauté à l'égard du mo­narque. À une semaine du scrutin, 61% des électeurs étaient encore indécis, selon l'institut de sondage Abac.
Le coup d'État militaire du mois de septembre 2006 était «le pire des dix-neuf putschs de l'histoire de la Thaïlande mo­derne» , selon l'universitaire Chalong Soontravanich : «la junte qui promettait unité, stabilité et démocratie a échoué sur presque tous les fronts».
«Incom­pétence à gouverner»
Le pays est toujours aussi polarisé, comme l'a prouvé le référendum organisé en octobre. La Constitution a certes été approuvée, mais le texte a été rejeté par 63% des électeurs du Nord-Est, bastion traditionnel des pro-Thaksin. «Les militaires ont montré leur incom­pétence à gouverner» , ajoute l'économiste Ammar Siamwalla.
La junte a tout de même rempli une partie du contrat en lançant des poursuites judiciaires contre le premier ministre dé­chu, réfugié à Londres et sous le coup de mandats d'arrêt.
Mais « le prix que nous payons pour être débarrassé temporairement de Thaksin est trop élevé » , estime l'universitaire Thi­tinan. 31 des 76 provinces vivent encore sous loi martiale, notamment dans le Nord et le Nord-Est.

jeudi 20 décembre 2007

Quand la Tour Eiffel chausse ses raquettes…

Quand la Tour Eiffel chausse ses raquettes…REPORTAGE VIDÉO Le premier étage de la Tour Eiffel s’est transformé en station de sports d’hiver. A défaut de dévaler une piste de ski, goûtez aux joies des raquettes.
C’est une exposition de saison. A l’initiative de l’association scientifique Le Cercle Polaire, le premier étage de la Tour Eiffel accueille jusqu’au 31 janvier une exposition consacrée aux pôles. «Rendez-vous aux pôles» présente un accrochage de 80 photographies sur la vie dans ces milieux extrêmes.
Et pour rendre la visite ludique, les coursives du premier étage ont été aménagées en parcours de raquettes mises gratuitement à la disposition du public. Du comptoir au cendrier, un bar en glace a également été conçu. Découvrez les impressions des premiers visiteurs.

jeudi 6 décembre 2007

Le roi de Thaïlande

Le roi de Thaïlande voit son image écornéeDiffusé en boucle dans tous les lieux publics, le nouvel hymneà la gloire du roi Bhumibol Adulyadej, le doyen des monarques, célèbre «le plus grand dans tous les arts et les sciences».
Certains Thaïlandais reprochent à leur souverain, qui fête ses 80 ans aujourd’hui, d’avoir laissé faire le coup d’État militaire de 2006.
Il est hologramme dans les fontaines, décoration dans les sapins de Noël. Tous les centres commerciaux ont un autel à sa gloire. Ses portraits géants bornent les autoroutes.
Entonné avec force trémolos par les membres du gouvernement, un nouvel hymne diffusé en boucle dans tous les lieux publics célèbre «Le plus grand dans tous les arts et les sciences/Ses rimes et ses poèmes submergent les cœurs/L’horizon se remplit de pluie et chaque arbre salue avec joie/Pour aimer et s’unir pour le père des Thaïs».
Jamais les Thaïlandais ne s’étaient laissés aller à un tel culte de la personnalité. Quand le roi Bhumibol Adulyadej, neuvième descendant de la dynastie Chakri, doyen des têtes couronnées et des chefs d’État en exercice fête ses 80 ans, la bonne société se confond en louanges et rivalise de dons pour les bonnes œuvres du monarque.
Cet élan pour ce personnage austère «n’a rien de spontané», estime l’analyste politique Giles Ji Ungpakorn. «Le palais fait une campagne très offensive de promotion de la monarchie, notamment avec cette folie des T-shirts.» Cela fait deux ans que les Thaïlandais portent du jaune canari, couleur associée au lundi, jour de naissance du roi. Mais à sa sortie d’hôpital, le mois dernier, Bhumibol Adulyadej est apparu dans une veste rose bonbon, couleur qui, selon un astrologue, devait lui permettre de retrouver ses forces. Le lendemain, tous les Thaïlandais étaient en rose eux aussi. Une semaine plus tard, le monarque avait opté pour le vert, censé lui apporter le succès. Les rues sont immédiatement devenues vertes.
Déclin de popularité
Malgré ces démonstrations de loyauté, Sulak Siravaksa, l’un des rares intellectuels thaïlandais osant critiquer l’institution royale protégée par des lois de lèse-majesté, croit déceler «un déclin de la popularité du roi ». «L’opacité maintenue autour de la monarchie est propice à la multiplication des questionnements et des rumeurs», estime-t-il. Il cite l’épisode du clip vidéo disponible sur Internet tournant le monarque en dérision, qui n’est pour lui qu’un début.
Pour Giles Ji Ungpakorn, auteur de l’ouvrage Un coup d’État pour les riches, «le coup d’État militaire mené avec la bénédiction du roi en septembre 2006 pour renverser le premier ministre élu Thaksin Shinawatra a déclenché une crise de la monarchie sur le long terme». «Avant, les gens pouvaient aimer à la fois Thaksin – magnat des télécommunications populiste avec un fort ancrage dans les campagnes du Nord-Est – et la monarchie. Mais depuis le putsch, 10 % des partisans de Thaksin émettent des doutes sur la monarchie», explique Thanapol Eawasakul, rédacteur en chef du magazine de Fah Diaw Kan, gazette politique interdite récemment pour crime contre lèse-majesté.
Si le dernier putsch a exposé la monarchie à la critique, cela ne signifie pas non plus la fin imminente de cette institution révérée par beaucoup des 66 millions de sujets. Malgré la Constitution qui le cantonne à contresigner les décisions du gouvernement, Bhumibol Adulyadej est parvenu à incarner le rayonnement du bouddhisme, la pérennité de la culture thaïe, un ordre social équilibré et la grandeur multiséculaire du Siam. Et lors des cérémonies de l’esplanade royale, nombreux seront ceux qui le révéreront aujourd’hui les mains jointes comme devant une représentation du Bouddha.

dimanche 2 décembre 2007

Miss Monde est chinoise

Miss Monde est chinoise
Zhang Zi Lin, une secrétaire pékinoise de 23 ans, a remporté le trophée, devant 2 milliards de téléspectateurs.
Miss Chine devient Miss Monde. Plus de deux milliards de téléspectateurs ont pu suivre l’élection , diffusée en direct dans 200 pays. C’est Zhang Zi Lin, une secrétaire pékinoise âgée de 23 ans de remporter ce concours des quelque 106 plus belles femmes du monde, devant un public tout acquis.
Miss Angola est arrivée en deuxième position, suivie de Miss Mexique. L’élection se déroulait sur l’île méridionale chinoise de Hainan.