Espagne-Allemagne,
vraie opposition de style
L'Espagne, plus à l'aise techniquement, a les faveurs du pronostic face à l'Allemagne, qui comptera sur son réalisme froid.
Tout, du palmarès à l'organisation, les sépare. Voilà qui devrait offrir une finale à la hauteur de cet Euro réussi.
L'Espagne s'y voit déjà. Après l'éclatant succès face aux Russes (3-0), certains supporteurs ibériques chantaient sous la pluie «Campeone ! Campeone !», jeudi soir aux abords du stade Ernst-Happel. La Seleccion attend un nouveau titre depuis 44 ans. En 1984, un certain Michel Platini brisait ses espoirs en finale de l'Euro. Michael Ballack se chargera-t-il cette fois du rôle de matador ? Les hommes de Luis Aragones ont jusqu'ici réussi à faire mentir ces faits entêtants qui démontrent que l'Espagne craque lors des matchs couperets. Brillants au premier tour, les coéquipiers de Torres ont battu l'Italie dans la douleur avant de réussir une démonstration de force contre une Russie à court d'idée et à bout de souffle.
Dans sa conférence d'après-match, Aragones a insisté sur la force mentale de ses hommes : «On a disputé une Coupe du monde et vous apprenez beaucoup dans ce genre de compétition. Ce n'est pas suffisant de bien jouer, il faut savoir se battre, être combatif.» Ces vertus, les Allemands les connaissent par cœur. À la peine dans le jeu face aux Turcs, ils ont su s'en sortir grâce à un mental de fer et une efficacité redoutable.
L'Allemagne ne possède plus autant de grandes individualités que par le passé mais elle est redevenue ce qu'elle a toujours été. Une place incontournable du football mondial. Vainqueur de l'Euro 1996, elle n'avait pas remporté un match lors des deux éditions suivantes. Un camouflet pour une équipe déjà sacrée à trois reprises dans cette épreuve (1972, 1980 et 1996).
Possession du ballon d'un côté, contre-attaque de l'autre
Joachim Löw, ancien adjoint de Jürgen Klinsmann, a poursuivi le travail de son prédécesseur, demi-finaliste du dernier Mondial organisé sur son sol. La Mannschaft a été la première équipe à se qualifier pour la phase finale de l'Euro. Elle pourrait être la première sur le podium final. Alors bien sûr, les clignotants ne sont pas tous au vert. Les Allemands ont déjà encaissé six buts depuis le début de la compétition. La défense centrale ne respire pas la sérénité tout comme le gardien vétéran Lehmann. Et physiquement la Mannschaft a semblé au bout du rouleau contre les Turcs. Mais cet Euro n'est pas à un rebondissement près…
On s'attend en tout cas à une belle opposition de style entre une Espagne qui adore posséder le ballon et une Allemagne plus à l'aise en contre-attaque. Sur l'ensemble de la compétition, avantage à la Roja. Le sélectionneur Luis Aragones, dont la modestie n'est pas l'apanage, a fait profil bas en refusant le statut de favori. Celui qui rejoindra le club turc de Fenerbahçe après l'Euro est en passe de devenir une figure emblématique du football ibérique. Ses déclarations outrancières et parfois racistes l'ont pour l'instant rendu plus célèbre que son palmarès vierge de titre en tant que coach. Pour la postérité, il serait l'homme qui a reconduit les Espagnols au sommet. Ils lui ont déjà pardonné la non-sélection de Raul. Demain soir, ils pourraient lui ériger une statue.
Tout, du palmarès à l'organisation, les sépare. Voilà qui devrait offrir une finale à la hauteur de cet Euro réussi.
L'Espagne s'y voit déjà. Après l'éclatant succès face aux Russes (3-0), certains supporteurs ibériques chantaient sous la pluie «Campeone ! Campeone !», jeudi soir aux abords du stade Ernst-Happel. La Seleccion attend un nouveau titre depuis 44 ans. En 1984, un certain Michel Platini brisait ses espoirs en finale de l'Euro. Michael Ballack se chargera-t-il cette fois du rôle de matador ? Les hommes de Luis Aragones ont jusqu'ici réussi à faire mentir ces faits entêtants qui démontrent que l'Espagne craque lors des matchs couperets. Brillants au premier tour, les coéquipiers de Torres ont battu l'Italie dans la douleur avant de réussir une démonstration de force contre une Russie à court d'idée et à bout de souffle.
Dans sa conférence d'après-match, Aragones a insisté sur la force mentale de ses hommes : «On a disputé une Coupe du monde et vous apprenez beaucoup dans ce genre de compétition. Ce n'est pas suffisant de bien jouer, il faut savoir se battre, être combatif.» Ces vertus, les Allemands les connaissent par cœur. À la peine dans le jeu face aux Turcs, ils ont su s'en sortir grâce à un mental de fer et une efficacité redoutable.
L'Allemagne ne possède plus autant de grandes individualités que par le passé mais elle est redevenue ce qu'elle a toujours été. Une place incontournable du football mondial. Vainqueur de l'Euro 1996, elle n'avait pas remporté un match lors des deux éditions suivantes. Un camouflet pour une équipe déjà sacrée à trois reprises dans cette épreuve (1972, 1980 et 1996).
Possession du ballon d'un côté, contre-attaque de l'autre
Joachim Löw, ancien adjoint de Jürgen Klinsmann, a poursuivi le travail de son prédécesseur, demi-finaliste du dernier Mondial organisé sur son sol. La Mannschaft a été la première équipe à se qualifier pour la phase finale de l'Euro. Elle pourrait être la première sur le podium final. Alors bien sûr, les clignotants ne sont pas tous au vert. Les Allemands ont déjà encaissé six buts depuis le début de la compétition. La défense centrale ne respire pas la sérénité tout comme le gardien vétéran Lehmann. Et physiquement la Mannschaft a semblé au bout du rouleau contre les Turcs. Mais cet Euro n'est pas à un rebondissement près…
On s'attend en tout cas à une belle opposition de style entre une Espagne qui adore posséder le ballon et une Allemagne plus à l'aise en contre-attaque. Sur l'ensemble de la compétition, avantage à la Roja. Le sélectionneur Luis Aragones, dont la modestie n'est pas l'apanage, a fait profil bas en refusant le statut de favori. Celui qui rejoindra le club turc de Fenerbahçe après l'Euro est en passe de devenir une figure emblématique du football ibérique. Ses déclarations outrancières et parfois racistes l'ont pour l'instant rendu plus célèbre que son palmarès vierge de titre en tant que coach. Pour la postérité, il serait l'homme qui a reconduit les Espagnols au sommet. Ils lui ont déjà pardonné la non-sélection de Raul. Demain soir, ils pourraient lui ériger une statue.
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