Face la crise alimentaire mondiale, Nicolas Sarkozy annonce que l'aide française sera portée à 60 millions d'euros dès 2008.
La France doublera «dès cette année son enveloppe d'aide alimentaire en la portant à 60 millions d'euros pour 2008 », soit près de 100 millions de dollars, pour faire face à la crise alimentaire mondiale. Nicolas Sarkozy a annoncé cette mesure vendredi à Paris lors de la troisième réunion du cycle des «MEM» (Economies majeures, ou «Major economy meeting»). Une réunion rassemblant les seize principales économies de la planète, lancée en 2007 à Washington et consacrée au changement climatique.
«Il est urgent d'agir pour renforcer la sécurité alimentaire à un moment où 37 pays connaissent une crise alimentaire très grave. Nous ne pouvons pas rester indifférents à la révolte de ceux qui ne peuvent plus manger à leur faim», a déclaré le chef de l'État. Il entend «proposer prochainement un partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture». Partenariat impliquant «une coordination accrue des acteurs internationaux, institutions, Etats, secteur privé et ONG». Le chef de l'Etat a également souligné l'impact des dérèglements climatiques sur les crises alimentaires». «Il y a urgence et cette urgence doit pousser chacun de nous à dépasser ses positions défensives», a jugé Nicolas Sarkozy, rappelant qu'un accord international pour contrer le changement climatique devait intervenir en 2009 à la conférence de l'Onu à Copenhague.
Ce discours a été jugé «très mou» par Greenpeace qui a déploré une réaction «molle» à l'allocution prononcée mercredi soir par le président américain George W. Bush. Ce dernier a annoncé un simple plafonnement des émissions de gaz à effet de serre de son pays en 2025, alors que l'Union européenne vise une diminution de 50% au plan mondial pour 2050. Greenpeace a notamment regretté que Nicolas Sarkozy n'ait pas rappelé le caractère «nécessairement contraignant» des objectifs chiffrés de réduction des gaz à effet de serre.
Le «problème» des biocarburants
Alors que des «émeutes de la faim» ont éclaté ces derniers mois dans plusieurs pays après la forte hausse des prix des matières premières agricoles, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a expliqué vendredi matin sur Europe 1 que le fait de produire des biocarburants à partir de produits alimentaires posait «un vrai problème moral». A la question de savoir s'il était en faveur d'un arrêt ou d'une réflexion sur un moratoire sur les biocarburants, il a répondu positivement, tout en précisant: «Quand ils utilisent des denrées alimentaires».
Aux Etats-Unis, George W. Bush a annoncé lundi une aide d'urgence de 200 millions de dollars, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé la communauté mondiale à prendre des mesures immédiates et à long terme.
INFOGRAPHIE : La carte des émeutes de la faim
La France doublera «dès cette année son enveloppe d'aide alimentaire en la portant à 60 millions d'euros pour 2008 », soit près de 100 millions de dollars, pour faire face à la crise alimentaire mondiale. Nicolas Sarkozy a annoncé cette mesure vendredi à Paris lors de la troisième réunion du cycle des «MEM» (Economies majeures, ou «Major economy meeting»). Une réunion rassemblant les seize principales économies de la planète, lancée en 2007 à Washington et consacrée au changement climatique.
«Il est urgent d'agir pour renforcer la sécurité alimentaire à un moment où 37 pays connaissent une crise alimentaire très grave. Nous ne pouvons pas rester indifférents à la révolte de ceux qui ne peuvent plus manger à leur faim», a déclaré le chef de l'État. Il entend «proposer prochainement un partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture». Partenariat impliquant «une coordination accrue des acteurs internationaux, institutions, Etats, secteur privé et ONG». Le chef de l'Etat a également souligné l'impact des dérèglements climatiques sur les crises alimentaires». «Il y a urgence et cette urgence doit pousser chacun de nous à dépasser ses positions défensives», a jugé Nicolas Sarkozy, rappelant qu'un accord international pour contrer le changement climatique devait intervenir en 2009 à la conférence de l'Onu à Copenhague.
Ce discours a été jugé «très mou» par Greenpeace qui a déploré une réaction «molle» à l'allocution prononcée mercredi soir par le président américain George W. Bush. Ce dernier a annoncé un simple plafonnement des émissions de gaz à effet de serre de son pays en 2025, alors que l'Union européenne vise une diminution de 50% au plan mondial pour 2050. Greenpeace a notamment regretté que Nicolas Sarkozy n'ait pas rappelé le caractère «nécessairement contraignant» des objectifs chiffrés de réduction des gaz à effet de serre.
Le «problème» des biocarburants
Alors que des «émeutes de la faim» ont éclaté ces derniers mois dans plusieurs pays après la forte hausse des prix des matières premières agricoles, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a expliqué vendredi matin sur Europe 1 que le fait de produire des biocarburants à partir de produits alimentaires posait «un vrai problème moral». A la question de savoir s'il était en faveur d'un arrêt ou d'une réflexion sur un moratoire sur les biocarburants, il a répondu positivement, tout en précisant: «Quand ils utilisent des denrées alimentaires».
Aux Etats-Unis, George W. Bush a annoncé lundi une aide d'urgence de 200 millions de dollars, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé la communauté mondiale à prendre des mesures immédiates et à long terme.
INFOGRAPHIE : La carte des émeutes de la faim
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