lundi 20 août 2007

Les Thaïlandais approuvent la Constitution

Le 19 août 2007
Un an après le coup d’Etat militaire, 45 millions de Thaïlandais se sont rendus aux urnes dimanche.
Le premier ministre thaïlandais Surayud Chulanont a crié victoire. Il a annoncé que la majorité des 45 millions d'électeurs s'étaient prononcés pour le nouveau projet de Constitution élaboré sous la supervision de la junte militaire au pouvoir.
Selon la junte, qui a renversé le premier ministre Thaksin Shinawatra l'an dernier, son adoption va favoriser la tenue d'élections législatives vers la fin de l'année. Des élections qui devraient, selon elle, "consacrer le retour de la démocratie" dans le royaume. En d'autres termes, il s'agissait de légitimer le coup d'Etat de septembre 2006.
Influence
Pour les putschistes, qui ont toujours clamé que ce coup d'Etat avait bénéficié d'un "soutien populaire", un rejet de la Constitution ou un taux de participation trop faible aurait constitué un sérieux revers. Ils auraient toutefois eu comme dernier recours, la possibilité de choisir une des 17 précédentes Constitutions du pays, de l'amender et de la présenter au roi Bhumibol Adulyadej pour approbation.
Leurs opposants ont activement fait campagne pour le "non" ces derniers mois. Selon eux, la Constitution renforcera l'influence des militaires, des bureaucrates et des juges au détriment des partis politiques et des élus.
Les résultats non officiels du référendum, cités par la Commission électorale sur la base de 87 % des bulletins dépouillés, donnaient dimanche à 21 heures (16 heures à Paris) un chiffre de 58,34 % en faveur de la nouvelle Constitution et de 41,66 % contre. Le taux de participation était estimé à 55 %, ce qui apparaît faible pour une élection en Thaïlande et laisse à penser que de nombreux opposants ne sont pas allés voter.
Les adversaires de la junte affirment que le texte renforce l'influence des militaires, des bureaucrates et des juges au détriment des partis politiques et des élus. Les partisans du "oui" estiment au contraire qu'il s'agit d'une amélioration par rapport à la Constitution de 1997, qui permet de mieux contrôler l'exécutif.

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