Les collégiens n'auront plus cours le samedi en 2009Grâce à cette nouvelle mesure, les week-ends en famille seront préservés, souligne-t-on au ministère de l'Éducation.
APRÈS la semaine des écoliers, Xavier Darcos s'attaque aux rythmes scolaires du collège. Le ministre de l'Éducation se fixe pour « objectif » de supprimer les cours du samedi matin au collège en septembre 2009. La fin du samedi travaillé à l'école primaire sera, elle, effective dès la rentrée 2008. Selon l'entourage du ministre, les collégiens exonérés de cours le samedi devront, en compensation, prendre le chemin des classes le mercredi matin.
« Le but est d'harmoniser les rythmes des collégiens et des écoliers », explique-t-on chez Xavier Darcos. Et donc de faire bénéficier petits et adolescents d'un week-end complet en famille. La nouvelle mesure devrait, selon le ministère, concerner la moitié des quelque trois millions deux cent mille collégiens, qui travaillent aujourd'hui le samedi matin.
Si elle paraît plébiscitée par les parents - ils sont 77 % selon un sondage du ministère à désirer la suppression des cours le samedi -, cette annonce est critiquée par les syndicats d'enseignants qui dénoncent une « nouvelle » absence de concertation.
Faride Hamana, secrétaire général de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, souligne que de nombreux collèges ne travaillent déjà plus le samedi. Par ailleurs, « la décision de travailler ou non le samedi est toujours prise en conseil d'administration de l'établissement, en concertation avec les parents d'élèves et les enseignants. Certains parents travaillent le samedi, il ne faut pas l'oublier. Localement, cette décision venue d'en haut ne sera pas forcément bien ressentie partout », estime le représentant de la FCPE.
Si la majorité des écoliers vont voir leur semaine de cours raccourcie de deux heures dès l'an prochain, ce ne sera pas le cas des collégiens : « Il n'est pas question de supprimer des heures de cours au collège, ni de toucher au temps de service des enseignants », répète un conseiller du ministre.
Soutien scolaire
Une assertion qui laisse les syndicats d'enseignants plutôt sceptiques : « Cette annonce est moins anodine qu'elle n'en a l'air. On sait que le gouvernement veut réduire le nombre d'heures au collège et au lycée pour économiser des postes d'enseignants », affirme Monique Daune, secrétaire général du Snes, principal syndicat d'enseignants du second degré. « C'est toute une remise en cause du système actuel qui se profile », craint-elle, citant un récent audit de modernisation de l'État sur les grilles horaires des enseignements au collège.
Ce dernier préconisait notamment de libérer 20 % des moyens horaires des collèges pour favoriser le soutien scolaire, par exemple. Mais c'est plutôt au lycée que pourraient être réalisées les économies d'heures, en diminuant le nombre d'options, abondantes aux yeux du ministre. « Il faut alléger tout cela », répète-t-il. Un autre audit, sur les grilles d'enseignement au lycée, paru il y a un an, dénonçait précisément une offre « pléthorique d'options », des « dédoublements de classe trop systématiques » et assurait que l'horaire annuel du lycéen français était supérieur de 20 % à celui de ses homologues européens « les plus performants ».
« Le but est d'harmoniser les rythmes des collégiens et des écoliers », explique-t-on chez Xavier Darcos. Et donc de faire bénéficier petits et adolescents d'un week-end complet en famille. La nouvelle mesure devrait, selon le ministère, concerner la moitié des quelque trois millions deux cent mille collégiens, qui travaillent aujourd'hui le samedi matin.
Si elle paraît plébiscitée par les parents - ils sont 77 % selon un sondage du ministère à désirer la suppression des cours le samedi -, cette annonce est critiquée par les syndicats d'enseignants qui dénoncent une « nouvelle » absence de concertation.
Faride Hamana, secrétaire général de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, souligne que de nombreux collèges ne travaillent déjà plus le samedi. Par ailleurs, « la décision de travailler ou non le samedi est toujours prise en conseil d'administration de l'établissement, en concertation avec les parents d'élèves et les enseignants. Certains parents travaillent le samedi, il ne faut pas l'oublier. Localement, cette décision venue d'en haut ne sera pas forcément bien ressentie partout », estime le représentant de la FCPE.
Si la majorité des écoliers vont voir leur semaine de cours raccourcie de deux heures dès l'an prochain, ce ne sera pas le cas des collégiens : « Il n'est pas question de supprimer des heures de cours au collège, ni de toucher au temps de service des enseignants », répète un conseiller du ministre.
Soutien scolaire
Une assertion qui laisse les syndicats d'enseignants plutôt sceptiques : « Cette annonce est moins anodine qu'elle n'en a l'air. On sait que le gouvernement veut réduire le nombre d'heures au collège et au lycée pour économiser des postes d'enseignants », affirme Monique Daune, secrétaire général du Snes, principal syndicat d'enseignants du second degré. « C'est toute une remise en cause du système actuel qui se profile », craint-elle, citant un récent audit de modernisation de l'État sur les grilles horaires des enseignements au collège.
Ce dernier préconisait notamment de libérer 20 % des moyens horaires des collèges pour favoriser le soutien scolaire, par exemple. Mais c'est plutôt au lycée que pourraient être réalisées les économies d'heures, en diminuant le nombre d'options, abondantes aux yeux du ministre. « Il faut alléger tout cela », répète-t-il. Un autre audit, sur les grilles d'enseignement au lycée, paru il y a un an, dénonçait précisément une offre « pléthorique d'options », des « dédoublements de classe trop systématiques » et assurait que l'horaire annuel du lycéen français était supérieur de 20 % à celui de ses homologues européens « les plus performants ».
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