mardi 8 juillet 2008

Rafael Nadal, le doublé Roland-Garros-Wimbledon

Rafael Nadal,
le doublé Roland-Garros-Wimbledon
Rafael Nadal met fin au règne de Roger Federer en s'imposant au terme d'une finale de légende de 4h48.

Le Majorquin a réalisé son rêve, en s'imposant pour la première fois à Wimbledon au terme de la plus longue finale de l'histoire du tournoi face à Federer, privé d'un sixième titre.
Il semble que rien ne pouvait arrêter Rafael Nadal durant cette quinzaine. Ni les chutes, ni ses genoux, ni le gazon, ni même l'éternelle capacité de résurrection d'un Roger Federer, dont il a stoppé dimanche la série de 65 victoires consécutives sur herbe. À l'issue de la finale la plus longue de l'histoire de Wimbledon (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7 en 4 h 48) et d'un combat hors norme, tant en qualité de jeu qu'en indécision.
Après s'être effondré de bonheur sur le gazon, Rafael Nadal, auteur du premier doublé de l'histoire Roland-Garros-Wimbledon depuis Björn Borg en 1980, s'est offert une petite séquence de varappe à la Pat Cash pour aller étreindre ses parents et son oncle dans les tribunes. «C'est impossible de décrire ce que je ressens maintenant, a haché le Majorquin, entre ses larmes de joie. C'est mon tournoi préféré, j'ai toujours rêvé de le gagner, mais je n'imaginais jamais que ce serait comme cela.»
Surfant sur un tennis de haute volée, Nadal avait commencé cette finale avec autorité et assurance, empochant les deux premières manches, sous les frémissements du public. Federer mené deux sets à zéro dans son jardin, il lui fallait se pincer pour y croire. Mais pour la première fois, c'était le roi de la terre battue qui menait la danse sur l'herbe.
Tout au début du troisième set pourtant, Nadal se fit une belle frayeur en glissant sur un échange tendu. L'Espagnol chuta sur son genou droit dans une vilaine grimace. Mais plus de peur que de mal pour le Majorquin, qui repartit comme si de rien était. À 3-2 pourtant, il laissa échapper trois cruciales balles de break, qui lui auraient peut-être permis de lever la coupe avant que de noirs nuages ne se déchirent au-dessus de sa tête.

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